mercredi 27 février 2013

LE PREMIER SMARTPHONE FONCTIONNANT A L'ENERGIE SOLAIRE CONCU PAR UNE SOCIETE FRANCAISE ARRIVE SUR LE MARCHE

Pourquoi continuer à recharger électriquement son smartphone, alors même qu'en France 75% de l'électricité produite est d'origine nucléaire ?

1. Développer les énergies renouvelables.

Les énergies renouvelables doivent être développées. Ainsi, la France, en tant que membre de l'Union européenne, a pris des engagements, comme ses 26 homologues, lors de l'adoption du Paquet Climat-Energie, en décembre 2008, à l'époque ou la France présidait le Conseil européen, (1er juillet- 31 décembre 2008). Ainsi a-t-elle pris l'engagement de respecter la règle des 3 fois 20%, d'ici 2020. A savoir, une amélioration de 20% de l'efficacité énergétique, atteindre 20% d'énergies renouvelables dans son bilan énergétique et réduire de 20% ses émissions des Gaz à effet de serre.

2. La batterie des smartphones alimentée par le soleil.

La batterie des smartphones reste une problématique importante des constructeurs. Certains essayent d’augmenter leur performance et d’autres contournent le problème en proposant des alternatives de recharge. C’est le cas de Wysips, société française, basée à Lambesc, créee en 2009 par Ludovic Deblois et  Joël Gilbert qui intègre à son smartphone un composant photovoltaïque au niveau de l’écran, sous forme de couche au dessus et au dessous. Ainsi, le mobile se recharge facilement sans pour autant perdre de son élégance et de son design.

3. A quoi ressemble t-il ?



4. Le lancement.

Sunpartner, qui finalise l'installation d'une ligne de fabrication dotée d'une capacité de 8 millions de composants par an, à proximité de son siège aixois, à Rousset, devrait lancer les premières séries dans le courant du second semestre 2013. Encore un peu de patience pour le mettre dans votre poche.

5. Technologie et écologie.

Une fois de plus, les technologies de l'avenir servent la cause écologie, qui ne se résume pas à une meilleure  gestion des ressources naturelles pour préparer la transition écologique, mais qui est une logique qui consiste à repenser les problèmes dans leur ensemble, car les interactions entre les différents phénomènes sont de plus en plus prégantes, au point d'affirmer que nous vivons sur la seule et même planète. Et la survie de l'humanité passe par une écologie imaginative, solidaire et inclusive.









samedi 23 février 2013

AEROPORT DE NOTRE DAME DES LANDES : LA COMMISSION EUROPEENNE S'EN MELE

Selon Sandrine Bélier, députée européenne, Europe Ecologie les Verts, " la Commission européenne a lancé une procédure précontentieuse et saisi l’État français début janvier", dite « EU Pilot ». Et de préciser que « La France a jusqu’à la mi-avril pour s’expliquer sur les infractions supposées au droit européen ». A la suite de la saisine, l'Exécutif européen a envoyé un questionnaire au gouvernement français qui a 70 jours pour y répondre, explique-t-on à la Commission européenne. Et Sandrine Bélier de préciser que « La France a jusqu’à la mi-avril pour s’expliquer sur les infractions supposées au droit européen ».

1. Quatre infractions au droit européen.

Des infractions, il y en aurait au moins quatre, note l’eurodéputée.


Ainsi au niveau de la procédure d’évaluation environnementale, il n’a pas été proposé de solution alternative. Par ailleurs, le dossier ne comporte pas d’évaluation indépendante, l’Etat étant ici juge et partie.

Une deuxième infraction, si elle est avérée, porterait sur la présentation morcelée du projet (aéroport, route, loi sur l’eau, etc.), qui empêche de prendre la pleine mesure des enjeux.

Deux autres infractions supposées visent le non-respect de la directive sur l’eau, et le non-respect de la directive Natura 2000 (habitat et espèces protégées).. Les réseaux naturalistes ont répertorié 28 espèces protégées par l’Union européenne.

2. La saisine de la commission des pétitions du Parlement européen.

Il faut savoir que les anti-aéroport mènent une autre action, cette fois au niveau du Parlement européen.

Fin 2012, les collectifs d’élus (CéDpa), de citoyens (Acipa) et d’associations de protection de l’environnement (FNE, FNE Pays de La Loire, Bretagne Vivante, Eaux et Rivières de Bretagne, LPO, SOS Loire Vivante), ont saisi la commission des Pétitions du Parlement européen pour violations du droit européen par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes

Si celle-ci peut remettre un rapport et préconiser des solutions et même se rendre sur place pour effectuer des constatations, comme elle l'a fait, dans le passé, à propos des projets de ponts sur la Loire, ce rapport n'a pas de force juridique, mais une influence politique. L'intervention du Parlement européen s'effectuerai une fois que le Gouvernement européen aura fourni ses explications à la Commission européenne, mi-avril 2013, au plus tard.

3. Une sortie par le haut du Gouvernement français ?

Selon la députée Europe Écologie les Verts, "L’Europe va peut-être offrir une belle porte de sortie au gouvernement, que l’on peut penser soucieux de respecter le droit européen, et lui permettre d’assumer le renoncement au projet. Il pourra dire : c’est la faute à l’Europe."

Le Premier Ministre, Jean-Marc Ayrault, ancien maire de Nantes, ne peut ignorer cette mobilisation forte qui fait suite à la manifestation du 19 novembre 2012 qui avait rassemblée 40000 personnes dont José Bové, député européen, Vice-Président de la commission de l'agriculture  et Eva Joly, députée européenne, Présidente de la commission du développement et membre du comité d'évaluation contre la corruption en Afghanistan.



lundi 4 février 2013

DROITE DE VOTE DES ETRANGERS AUX ELECTIONS LOCALES : UNE AVANCEE DEMOCRATIQUE LOIN DES STEREOTYPES XENOPHOBES

1. Des propos scandaleux.

A Europe 1, lors d'un débat, organisé par Europe , le 30 janvier 2013, entre Jean-Vincent Placé, Président du Groupe EELV au Sénat, et Christian Estrosi, Député-Maire de Nice, il déclare : "Donner le droit de vote à des personnes qui haïssent la France, qui détestent la laïcité, qui refusent nos lois, quand vous pensez qu'il y a de ressortissants dont la religion s'impose à toutes les règles quelques soient ....on va même donner le droit de vote à des gens qui ne le demandent pas..." et de plaider en faveur de la naturalisation, voie d'émancipation des étrangers qui accéderaient ainsi au droit de vote, comme tout Français.

A juste titre, Jean-Vincent Placé qualifie d'ânerie et de lamentables les propos de Christian Estrosi.

http://eelv.fr/2013/01/30/europe-1-estrosi-face-a-jv-place-on-ne-va-pas-faire-voter-des-etrangers-qui-haissent-la-france/

2. Quelques rappels.

2.1. Un droit reconnu par de nombreux pays européens.

Dans une note de novembre 2011, le Sénat, examine cette question dans différents pays européens qui ont reconnu le droit de vote des étrangers aux élections locales, qu'il s'agisse de l'Allemagne, de l'Autriche, de la Belgique,  du Danemark, de l'Espagne, de l'Irlande, de l'Italie, du Luxembourg , desPays-Bas, du Portugal, du Royaume-Uni, de la Suède, de la Suisse.

http://www.senat.fr/lc/lc218/lc218.pdf

2.2. Une population de 1,8 millions d'habitants.

Les conditions posées concernent l'obligation de résidence de 5 ans et ce sont 1,8 millions de ressortissants non-communautaire (dont la nationalité est autre que celle des 27 pays membres de l'Union européenne, 28 à compter du 1er  juillet 2013, lorsque la Croatie sera devenue membre).

2.3. Une faible participation.

D'ores et déjà les ressortissants français disposent du droit de vote aux élections locales dans les 26 pays de l'Union depuis l'entrée en vigueur du Traité de Maastricht, le 1er novembre 1993 et inversement. Or, en France, le taux participation des ressortissants communautaires aux élections municipales de mars 2001 et de mars 2008 demeurent très faibles.

2.4. Un engagement citoyen de la part d'étrangers investis dans la cité.

De nombreux étrangers sont membres d'associations dont certaines traduisent leur attachement à leur pays d'origine et la volonté de transmettre leur histoire et leurs traditions et d'autres sont des associations qui expriment leurs goûts pour des hobbies, l'entraide, la culture, le sport... Certains seraient ravis de pouvoir devenir conseiller municipal une manière de poursuivre leurs engagements sur le plan politique au service de leurs villes. C'est un enrichissement pour la démocratie locale et la crainte du communautarisme ne doit pas empêcher de faire progresser la démocratie française. Ils acquittent des impôts, paient des cotisations sociales, et demain pourront élire le maire de leur commune et faire part de leur manière de voir l'avenir de la ville dans sa tradition politique et siéger comme conseiller municipal car ils ne peuvent être adjoints au maire, ni maire, car ils sont grands électeurs et désignent les Sénateurs. Où est le scandale ? Faut-il sonder les coeurs et les reins et s'assurer de leurs sentiments pour leur donner le droit de vote ? N'ont -ils pas le droit de changer justement par l'accession à un mandat local qui confère responsabilités et nécessite de voir les choses autrement ?

2.5 Une réforme qui demande l'appui de parlementaires de Droite et du Centre.

L'instauration du droit de vote aux étrangers nécessite une modification de la Constitution. La formule concernée: "Sont électeurs, dans les conditions déterminées par la loi, tous les nationaux français majeurs des deux sexes, jouissant de leurs droits civils et politiques." L'expression "Tous les nationaux français" devrait alors être changée. Pour cela, le gouvernement doit obtenir la majorité des 3/5e au Congrès -Assemblée nationale et Sénat réunis. Le PS détient 523 voix sur 925; il a besoin de 555 voix pour obtenir cette majorité des 3/5.

2.6. Un engagement du candidat à la Présidencede la République.

La proposition n'° 50 du candidat à la Présidence de la République :

"J’accorderai le droit de vote aux élections locales aux étrangers résidant légalement en France depuis cinq ans."


Hollande favorable au droit de vote des... par lefigaro