jeudi 29 août 2013

BIODIVERSITE : DE PLUS EN PLUS DE POISSONS DANS LA SEINE ET LA MARNE

Il est de coutume de déplorer la perte de la biodiversité et citer les espèces animales ou végétales disparues ou en voie de disparition. Sans nier cette réalité, il existe des situations où la restauration du milieu favorise le maintien ou le retour d'espèces. Le cas du retour des poissons dans la Seine et la Marne en est un bon exemple, comme le montre l'activité du SIAPP. 

Le Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (SIAAP) est le service public à vocation industrielle qui dépollue chaque jour les eaux usées de près de 9 millions de franciliens, ainsi que les eaux pluviales et industrielles, pour rendre à la Seine et à la Marne une eau propice au développement du milieu naturel. Le SIAAP, avec ses 1700 agents, traite quotidiennement près de 2,5 millions de m³ d’eau, transportés par 440 km d’émissaires et dépollués par 5 usines d’épuration.

http://www.siaap.fr/ 

Selon les résultats de la campagne de pêche scientifique réalisée par le Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (Siaap), diffusé le 26 août, le nombre d'espèces de poissons augmente dans la Seine et la Marne. Le Syndicat a ainsi recensé 32 espèces différentes de poissons dans la Seine et 30 dans la Marne. La qualité de l'eau de ces rivières, qui traversent des zones agricoles, est une raison avancée de cette augmentation.

Ces résultats confortés cette année, malgré des conditions météorologiques qui ont retardé la croissance des végétaux et la reproduction des poissons, sont particulièrement remarquables quand il s’agit d’espèces fragiles, plus exigeantes en terme de qualité d’eau, comme la truite, la loche ou la lamproie. La lamproie,  par exemple, a été observée pour la première fois dans la Marne lors de la campagne de pêche 2012.

On peut se reporter à la description des principales espèces, comme, l'anguille, la carpe commune, le brochet qui sont des poissons bien connus ou moins bien connus : l'écrevisse américaine et l'écrevisse de Louisiane ... 

http://www.siaap.fr/fileadmin/user_upload/Publications/Liste_des_poissons.pdf 

Cette amélioration de la qualité de l'eau est due aux investissements réalisés, tel le contrat de financement d’un montant de 600 millions d’euros pour la modernisation des installations de l’usine Seine aval, dans un double objectif de performance et de respect de l’environnement,.signé le mercredi 12 juin 2013, entre Maurice Ouzoulias, Président du SIAAP et Philippe de Fontaine Vive, Vice-Président de la Banque Européenne d’Investissement (BEI). 

Plutôt qu'un long discours, voici l'amélioration de la qualité de la Seine en images !



Des poissons (heureux) dans la Seine ? par AleasTv

mardi 27 août 2013

LA CONTRIBUTION CLIMAT ENERGIE : LES EXPLICATIONS DE PASCAL CANFIN, MINISTRE DELEGUE CHARGE DU DEVELOPPEMENT

Le quotidien Libération, daté du 27 août 2013, publie la tribune de Pascal Canfin, Ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé du Développement, sous le titre " Contribution climat énergie : une réforme de Gauche" que je reproduis intégralement..

"Certaines voix, à gauche, critiquent la mise en place de la contribution climat-énergie annoncée par le gouvernement, au nom de la défense des ménages ruraux à faible pouvoir d’achat. Ces critiques sont, à mes yeux, un contresens. Car c’est justement l’instauration d’une fiscalité écologique qui doit permettre de dégager une partie des recettes nécessaires pour aider les ménages ruraux ou périurbains à se sortir du piège de l’augmentation de la facture d’énergie dans lequel ils sont aujourd’hui enfermés, qu’ils résident en Poitou-Charentes ou ailleurs.

Concrètement de quoi parle-t-on ? La contribution climat-énergie consiste à renchérir le coût des émissions de gaz à effet de serre qui provoquent le changement climatique pour, en contrepartie et en parallèle, réduire d’autres impôts, comme ceux pesant sur le travail ou ceux pesant sur la consommation de produits qui sont, eux écologiquement, vertueux. Les arbitrages seront rendus dans les prochains jours. Mais il pourrait s’agir, à titre d’exemples, de financer par une partie de la contribution climat-énergie des aides à l’achat de voitures propres, neuves ou d’occasion, la baisse de la TVA sur les travaux de la rénovation thermique ou encore des aides pour passer d’un chauffage au fuel extrêmement onéreux à un système beaucoup plus économique et propre comme une pompe à chaleur. Quels que soient les arbitrages qui seront pris par le Premier ministre, il s’agit bien, on le voit, de redistribuer l’intégralité des recettes liées à la contribution climat-énergie. Il n’y a donc pas d’impôt supplémentaire mais bien une transformation progressive de la structure de l’impôt pour le rendre plus intelligent et plus adapté à ce grand défi qu’est la nécessaire transition écologique de notre économie.

Concrètement de combien parle-t-on ? Là encore, les décisions seront prises dans les prochains jours mais imaginons que cette contribution climat-énergie soit fixée à 15 euros la tonne de CO2 la première année. Cela représente un surcoût pour un ménage de 3 à 4 euros par mois.

Est-ce que ça marche ailleurs ? Oui, la France est même à la traîne en Europe, avec la Roumanie et l’Espagne. Les pays qui ont instauré cette réforme de leur fiscalité, le Danemark, la Suède, les Pays-Bas ou encore l’Allemagne, s’en sortent mieux que nous. Parce que la fiscalité écologique permet à la fois de baisser le «coût du travail», donc d’améliorer un des facteurs de compétitivité, et de favoriser les alternatives à la consommation d’énergie importée, donc de réduire le déficit commercial. En 2012, la France a dépensé près de 70 milliards d’euros pour acheter du gaz et du pétrole à l’étranger. En 2002, la facture n’était que de 20 milliards d’euros. C’est donc une saignée sur l’économie française, qui chaque année nous appauvrit individuellement et collectivement. Une famille française avait dépensé 3 000 euros en moyenne en 2011 pour se chauffer et se déplacer. Elle a dû dépenser 200 euros de plus en 2012 en raison de la montée inexorable des prix de l’énergie.

Reprenons maintenant l’exemple d’une famille modeste qui habite dans une zone éloignée d’un centre-ville et qui est donc supposée être la première victime de la contribution climat-énergie. Cette contribution de quelques dizaines d’euros par an prélevées sur chaque ménage en France va précisément servir à l’aider à s’émanciper du piège des dépenses contraintes en finançant pour plusieurs centaines d’euros voire davantage, l’achat d’un véhicule d’occasion plus propre, le remplacement de sa cuve à fuel, etc. Les ménages précaires sur le plan énergétique gagneront à l’évolution de notre fiscalité. D’autant que cette contribution climat-énergie n’est pas isolée. Elle fait partie d’un plan massif du gouvernement, conduit notamment par Cécile Duflot et Philippe Martin, pour financer l’isolation des logements, la création d’alternatives à la voiture individuelle même en zone périurbaine, etc. Ma conviction est donc simple : s’opposer aujourd’hui à cette contribution, c’est enfermer les familles dans un piège. La soutenir, c’est les en libérer."

Avec la Contribution climat énergie, il s'agit de changer les comportements de nos concitoyens pour qu'il soient incités fiscalement à préférer un comportement écologique à un comportement qui contribue à l'émission de CO2. Comment ? En mettant en place un impôt plus intelligent, sans l'augmenter. Concrètement, en augmentant l'impôt sur les pollutions et en contrepartie en faisant baisser d'autres impôts.

On se souvient des raisons pour lesquelles le gouvernement de François Fillon, en 2009,  avait abandonné la défunte taxe carbone. L'argument donné était surprenant. Au lieu de prendre la tête des pays en Europe qui montrent l'exemple, la France considérait qu'il s'agissait d'une décision à adopter au niveau de l'Union européenne, tout en sachant pertinemment qu'il n'existait pas une majorité d'Etats pour qu'une décision en ce sens soit prise. Bien plus, le texte délibéré au Parlement était censuré par le Conseil constitutionnel car il exonérait de cet effort fiscal les grandes entreprises.

Et si la Gauche, sous la pression des écologistes, réussissait là où la Droite de Nicolas Sarkozy a trahi sa promesse électorale de 2007 ?

dimanche 25 août 2013

ALLEMAGNE : LA PRIME AUX FOURNEAUX FAIT DEBAT


1) Les faits. 

En Allemagne, depuis le 1er août, "la prime aux fourneaux", selon la formule utilisée par ses opposants, est entrée en vigueur. Désormais, tout parents d'un enfant de moins de trois ans, qui renonce aux services d'une crèche, pourra demander une prime de 100€  par mois et par enfant de mins de 3 ans pour rester à la maison et l'élever.  Celle-ci sera portée à 150 euros en 2014.

Si la Chancelière, Angela Merkel, n'était pas favorable à cette idée, les Conservateurs de la CDU-CSU lui ont arraché cette réforme. Ce faisant, ils continuent de véhiculer un modèle de société fondé sur l'idée que les femmes auraient pour rôle d'assurer la tenue du foyer, modèle qui trouve sa traduction dans l'allitération des 3 k : "Kinder, Küche und Kirche", qui signifie "enfants, cuisine et église". 

Un en enfant sur 4 de moins de 3 ans est placé en crèche. Cela s'explique par le manque d'assistantes maternelles et d'éducateurs. Cette mesure est donc censée censée relancer la nationalité dont on sait que le taux est très bas en Allemagne et nettement inférieur au renouvellement des générations à compter de 2,1 enfants par femme. 

2. Commentaire. . 

1) Cette mesure me fait penser à ce qui s'est passé en côté d'ivoire lors de l'examen du Baccalauréat de juin 2010. Habituellement, le taux de réussite était de 30%. Quelques mois auparavant, le ministre de l'éducation nationale a fait savoir que faute d'un nombre de places suffisantes à l'université, le taux de réussite serait abaissé à 20%. 

Il faudrait mieux construire des crèches supplémentaire et développer tous mode de garde des enfants au lieu de maintenir les femmes au foyer, alors même qu'en Allemagne le taux d'emploi féminin est très inférieur au taux français.

2) Les détracteurs de cette prime, qui devrait coûter 1,2 milliard d'euros par an à l'Allemagne, estiment avant tout que la majeure partie des allocataires risque d'être des familles socialement défavorisées et issues de l'immigration.

3) Cette mesure est d’autant plus regrettable que les entreprises manquent de main d’œuvre en Allemagne retirant du marché du travail de nombreux parents qui par la suite éprouveront des difficultés à retrouver le marché du travail après une longue période d'absence.

Concilier vie professionnelle et vie familiale reste le grand défi pour nos sociétés moderne. 
A l'inverse, combien de jeunes papas ne veulent pas prendre leur congé paternité parce que cela ne fait pas sérieux à l'égard de leur employeur ? Les stéréotypes et les idées reçues ont la vie dure quand il s'agit des rôles féminins et masculins.


Une "prime au fourneau" de 100€/mois et par enfant de moins de trois ans, versée aux parents allemands qui restent à la maison pour s'occuper de leur progéniture, est entrée en vigueur le 1er août et suscite un vif débat en Allemagne.
Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/parents-temps-plein-faut-vraiment-considerer-education-enfants-comme-metier-part-entiere-eric-deschavanne-laurent-ott-805075.html#OucVm9wHMAxh4oWl.99
Une "prime au fourneau" de 100€/mois et par enfant de moins de trois ans, versée aux parents allemands qui restent à la maison pour s'occuper de leur progéniture, est entrée en vigueur le 1er août et suscite un vif débat en Allemagne.
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Une "prime au fourneau" de 100€/mois et par enfant de moins de trois ans, versée aux parents allemands qui restent à la maison pour s'occuper de leur progéniture, est entrée en vigueur le 1er août et suscite un vif débat en Allemagne.
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vendredi 16 août 2013

PRES DE 100000 PROJETS COFINANCES PAR LE FSE ET LE FEDER

Sur son site, la DATAR (Délégation à l'Aménagement du Territoire et à l'Action Régionale) a publié les statistiques concernant les projets cofinancés en France par le Fonds Social Européen (FSE) et par le FEDER (Fonds Européen de Développement Régional), à la date du 16 août 2013, et ce, à compter du 1er janvier 2007, date de l'actuelle période de programmation (1er janvier 2007-31 décembre 2013).

http://www.europe-en-france.gouv.fr/ 

Durant cette période, 92767 projets ont reçu un soutien de l’Union européenne, pour un montant total de 40 749 287 489 euros.
 
61055 projets pour 15 159 703 239 euros pour le FSE.
30615 projets pour 22 605 422 468 euros pour le FEDER.

L’Union européenne apporte son soutien financier à des projets intervenant sur les thématiques suivantes :

Développement durable et prévention des risques : 19.1% du montant, soit 12171 projets et 7 784 204 331 euros.
Création d’activités et emploi : 18.6% du montant, soit 22023 projets
et 7 562 306 127 euros
.
Innovation et TIC : 17.2% du montant, soit 10205 projets et 7 028 884 453 euros

Inclusion sociale : 11.1% du montant, soit 30990 projets et 4 503 240 477 euros

 Formation : 7.1% du montant, soit 9824 projets et 2 913 517 635 euros.

Transport et énergie : 3.9% du montant, soit 524 projets et 1 595 321 106 euros.
Tourisme, culture : 2.4% du montant, soit 928 projets et 972 511 610 euros.
Autres : 2.6% du montant, soit 4165 projets et 1 048 122 620 euros.

Les bénéficiaires de ces cofinancements européens (en règle générale 50% du montant du projet) ne sont pas que les collectivités locales (communes, départements régions, structures intercommunales), mais aussi les associations, les entreprises etc... 
En Région Centre, 3006 projets ont été cofinancés par l'UE, contre 3 fois plus en Région Ile-de-France, qui représente, à elle seule, 1 projet sur 6. 

Consulter la carte régionale interactive : http://cartobenef.asp-public.fr/cartobenef/carto.php?lang=fr&nivgeos=reg&curCodeDomSB=DS&curCodeThemeSB=benef&typindSB=R&curCodeIndSB=nb_projet_total&cx_km=729.06&cy_km=2281.95&si=2.42 
En période de rareté des fonds publics, cet argent de l'Union européenne est très recherché par les bénéficiaires qui de cette manière mettent en oeuvre sur le terrain les politiques de l'Union européenne. 

Après l'adoption du Cadre Financier Pluriannuel couvrant la période 2014-2020, suite à l'accord du Parlement européen du 3 juillet 2013, les crédits versés à la France au titre des fonds structurels européens seront en baisse. Mais les négociations seront âpres, car ces projets ne fournissent pas seulement  une manne financière, mais apportent également une manière de travailler sur la base de concepts communautaires et participent, à leur niveau, à la croissance française. 


 

mardi 13 août 2013

LE DEPUTE, HENRI GUAINO, CONSIDERE ETRE MAL PAYE!

.Le député des Yvelines, Henri Guaino, ancien conseiller spécial du Président de la République, était l'invité de Paul Wermus, à la Closerie des Lilas, avec le nutritionniste Pierre Dukan et la cuisinière Babette de Rozières. Un déjeuner pour nourrir la rubrique "ils se mettent à table" mise en ligne le 31 juillet sur le site de VSD.

A cette occasion, il a déclaré : "On est très mal payé. On travaille dans des conditions déplorables, à cela s’ajoutent les soupçons. Le climat est vraiment pourri."

Il est vrai que son indemnité de député de 7100,15€ euros est trois fois inférieur à sa précédente rémunération de 20.000€ par mois dans ses précédentes fonctions. 

Fin juillet 2012, il jugeait son bureau de l'Assemblée Nationale trop petit et déclarait : " Je pourrais être dépressif quand je vois le cagibi dans lequel je travaille !" Il faut reconnaître que son précédent bureau devait être plus vaste... et que le Palais de l'Elysée avait plus de charme que les lambris de la salle des pas perdus de l'Assemblée Nationale.

Deux remarques. 

D'une part, en tant que député se plaindre de sa rémunération est indécent quand on connait le montant du SMIC fixé à 1430,22€ brut par mois au 1er janvier 2013 et que le salaire moyen est de 2410€ par mois, en 2012, selon le chiffre publié en mars 2013 par l'Acoss. Il n'est pas certain, en période de crise économique, que le député Henri Guaino, connaissent les fins de mois difficiles d'un certain nombre de nos compatriotes...

Au demeurant, le député français n'est pas le plus mal loti en Europe. L'indemnité allouée aux députés français pour faire face aux frais de mandat - 5770 euros - est quant à elle supérieure à la moyenne européenne. Les Italiens disposent de 3690 euros, les Allemands de 3969 euros, les Néerlandais de 1901 euros, les Belges de 1892 euros, les Espagnols de 1823 euros et les Autrichiens se contentent de 489 euros Et ces exemples sont tirés des pays de l'UE à 15, dans les pays d'Europe Centrale et Orientale, les rémunérations, corrélées au niveau de vie, celles-ci sont inférieures à la moyenne de l'UE à 27.

D'autre part, l'engagement en politique est avant tout un service rendu à la population et on connait nombre de conseillers municipaux, dans les petites communes, qui eux, participent à la chose publique, bénévolement...

L'auteur du discours de Dakar avait fait dire à Nicolas Sarkozy que l'Afrique n'était pas entrée dans l'histoire. Et si Henri Guaino, n'était pas entièrement entré dans son mandat de député des Yvelines ?

 

 

 

 

Je pourrais être dépressif quand je vois le cagibi dans lequel je travaille !"
Read more at http://www.atlantico.fr/pepites/salaire-deputes-henri-guaino-se-plaint-on-est-tres-mal-payes-813946.html#HlcZDlgKKjh4sYPU.99
Je pourrais être dépressif quand je vois le cagibi dans lequel je travaille !"
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Je pourrais être dépressif quand je vois le cagibi dans lequel je travaille !"
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Je pourrais être dépressif quand je vois le cagibi dans lequel je travaille !"
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vendredi 9 août 2013

L 'OPINION PUBLIQUE MAJORITAIREMENT OPPOSEE AU PORT DU VOILE ISLAMIQUE A L'UNIVERSITE.

Dans une interview au Figaro paru vendredi 9 août 2013, le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, juge "dignes d'intérêts" les douzes propositions du Haut Conseil de l'Intégration parmi lesquelles figure l'interdiction du port du voile islamique dans les université.


Le Haut Conseil à l'Intégration plaide en faveur d'une proposition de loi pour interdire « dans les salles de cours, lieux et situations d’enseignement et de recherche des établissements publics d’enseignement supérieur, les signes et tenues manifestant ostensiblement une appartenance religieuse ».  En pratique, il s'agit d’interdire le port du hijab aux musulmanes dans les salles de cours dans l’enseignement supérieur.

Et de rappeler la loi du 26 janvier 1984 sur l’enseignement supérieur dite loi Savary selon laquelle « le service public de l’enseignement supérieur est laïc et indépendant de toute emprise politique, économique, religieuse ou idéologique ».

Le ministre ajoute : "...A tout le moins, il faudrait mettre de la cohérence (universités, IUT)...Il faut le faire avec méthode et en recherchant le consensus possible."

Le ministre de l'Intérieur ouvre donc un débat épineux et sensible.

1. Un soutien d'une majorité de Français. 

Selon un sondage de l'IFOP pour le Figaro publié le 9 août 2013, 78% des personnes interrogées se déclare contre le port du hijab à l'université, 18% sont indifférentes et 4,5% sont favorables.

 http://www.ifop.fr/?option=com_publication&type=poll&id=2306 

Le résultat de ce sondage ne doit pas surprendre, car nos compatriotes au fil des sondages les Français expriment leur incompréhension ou leur hostilité à l'égard de la religion musulmane. Près de trois Français sur quatre estiment que l'islam n'est pas compatible avec les valeurs républicaines, selon un sondage Ipsos réalisé pour dans le cadre d'une enquête sur le populisme. Selon ce sondage, publié le 24 janvier 2013 par le quotidien "Le Monde", 74% des personnes interrogées estiment que l'islam est une religion "intolérante", incompatible avec les valeurs de la société française.
 

Chiffre plus radical encore, souligne le quotidien,"8 Français sur 10 jugent que la religion musulmane cherche à imposer son mode de fonctionnement aux autres. Enfin, plus de la moitié pensent que les musulmans sont en majorité (10%) ou 'en partie' (44%) intégristes, sans que l'on sache ce que recouvre ce qualificatif".

http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/01/24/la-religion-musulmane-fait-l-objet-d-un-profond-rejet-de-la-part-des-francais_1821698_3224.html?xtmc=ipsos&xtcr=2  

2. Vers un service public de l'enseignement entièrement laïc ?

La loi du 15 mars 2004 encadrant, en application du principe de laïcité, le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans les écoles, collèges et lycées publics interdit le port de tenues et de signes religieux « ostensibles » à l'école. Elle s'applique depuis la rentrée scolaire 2004/2005.

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000417977&dateTexte=&categorieLien=id


Celle-ci s'applique dans les écoles, collèges et lycées publics (classes préparatoires et BTS compris), et tous les lieux extérieurs accueillant des activités scolaires (gymnases…).
   
Géographiquement, elle concerne la Métropole, et Saint-Pierre-et-Miquelon, la Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna, et Mayotte.


Celle-ci interdit :

- le voile, plus ou moins couvrant (hidjab, tchador, khimâr);
- la kippa,
- les grandes croix chrétiennes (catholique, orthodoxe),
- le dastaar, turban avec lequel les Sikhs cachent leurs cheveux;
- le bandana s'il est revendiqué comme signe religieux et couvre la tête;

Toute personne ne respectant pas la loi peut encourir une sanction disciplinaire pouvant aller jusqu'à l'exclusion si l'élève persiste dans son refus d'enlever le signe religieux après un dialogue prolongé avec le chef d'établissement.


La loi du 12 octobre n°2010-1192 interdisant la dissimulation du visage prohibe le port du voile intégrale dans l'espace public. 

http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000022911670&categorieLien=id

Elle s'applique à compter du 11 avril 2011. L'interdiction concerne le port du niqab, de la burqa, des cagoules et des masques. Une exception est admise:en cas de pratiques sportives, de fêtes ou de manifestations artistiques ou traditionnelles, processions religieuses, notamment.

La loi du 15 mars 2004 ne concerne pas les universités où règne la liberté de se vêtir comme on le souhaite sous réserve des règles habituelles de décence. 

3. Une extension de l'interdiction du port du foulard islamique à l'Université ?

A l'université, sauf cas de petits génies, on est en présence d'étudiants, titulaires du Bac, premier grade de l'enseignement supérieur, qui sont majeurs et donc responsables pénalement de leurs choix. 

La Faculté est un lieu d'échanges et de dialogue où la personnalité du jeune s'affirme et est donc un facteur d'émancipation, comme l'indique sur France-Inter, la ministre de l'Enseignement supérieur Geneviève Fioraso, qui a déclaré ce 9 aôut : "les jeunes filles portant le foulard doivent être autorisées à faire des études, affirmant que ce signe d'appartenance à l'islam "ne pose pas de problème" à l'université." 

http://www.franceinter.fr/depeche-voile-luniversite-cest-le-lieu-de-toutes-les-cultures 

Conclusion.

Le fait que le ministre de l'Intérieur ait modéré ses premiers propos en considérant qu'un débat est ouvert et que l'Observatoire de la Laïcité se prononcera traduit les oppositions qui se font jour au sein du Gouvernement de Jean-Marc Ayrault. 

Décider une interdiction générale du foulard islamique à l'Université serait comprise comme un acte anti-musulman, cette communauté étant sommée de pratiquer sa religion sans port de signes religieux. La force de l'Université et de notre démocratie, c'est précisément, la tolérance, dès lors que le port du voile islamique n'est pas revendiqué comme un signe de prosélytisme et que tous les enseignements choisis sont suivis sans évoquer un quelconque motif religieux pour s'y opposer. Il convient, également, que les représentants de la communauté musulmane, comme ses fidèles, sachent aussi mieux expliquer leur religion et ses préceptes, afin d'éviter les amalgames et les erreurs, pour que les citoyens français qui ont en commun la République se comprennent mieux et,  peut-être, s'acceptent, forts de leurs différences...

Une vidéo qui résume les termes du débat :


Le port du voile à l'université suscite la... par BFMTV