mercredi 31 octobre 2012

JEAN-MARIE CAVADA, PRESIDENT DU MOUVEMENT EUROPEEN FRANCE, REPOND A LA QUESTION :OU VA L'EUROPE ?


Ce mardi 30 octobre 2012, à 18 heures 30, dans les locaux de la Chambre de Commerce et d'Industrie du Loiret, Jean-Marie Cavada, député européen, Président du Mouvement européen, France, était accueilli par Yves Clément, Président du Mouvement européen du Loiret et par Daniel Guillermin, Premier Vice-Président Délégué de la CCI du Loiret.

Dans la salle, on notait la présence des personnalités suivantes : Catherine Soullie ex deputée européenne et actuelle conseillère régionale, Nicolas Chiloff, Président de la Chambre Régionale de Commerce et d'Industrie du Centre, Jacques Martinet, maire de Saint Denis en Val, Jean-Pierre Delport, ex conseiller général Loiret, Premier Vice-Président du Mouvement européen du Loiret, Jean Yves de Franciosi, ex conseiller général d'Eure et Loir, membre du Comité diecteur du Mouvement européen du Loiret,  Philippe Laventure, adjoint au Maire de Semoy, Jean-Luc Thiebault, Délégué régional du groupe La Poste, Philippe Villevalois, Vice-Président du Centre des Jeunes Dirigeants d'Orléans. .

Il a cherché à répondre à cette redoutable question qui lui permettait de nombreux développements dans plusieurs directions : "Où va l'Europe ?" devant une salle d'environ 80 personnes.



Comment résumer cette brillante et profonde intervention d'un homme pour qui l'Europe, loin des traités, de la bureaucratie bruxelloise, est avant-tout une civilisation et la culture est sans doute ce qui réunit d'abord les Européens, donnant tout son sens au mot apocryphe de Jean Monnet, selon lequel s'il avait dû, à nouveau, jeter les bases de la construction européennes, il aurait commencé par la Culture ?

Mais, la crise économique est passée par là, à compter de 2008, de sorte que l'Union européenne a régressé, car elle est entrée dans une spirale de la stagnation et pour certains pays, comme la Grèce, d'une baisse de son PIB. Quelle peuvent être les chemins de la croissance européenne ?

C'est la conviction exprimée par Jean-Marie Cavada selon laquelle il n' y a pas de développement économique sans développement social et inversement. Et de plaider pour cette Europe sociale qui manque à l'Union européenne. Il propose une harmonisation des taux d'imposition des sociétés (mettre au fin au dumping fiscal irlandais) en procédant par un rapprochement progressifs des taux, un dialogue social sur le modèle allemand, (alors qu'en France l'Etat a anémié le dialogue social en tenant prêt une loi et en encadrant les négociations patronat-syndicat dans des délais trop brefs pour faire émerger un accord réfléchi et amplement débattu) et le retour d'une croissance économique permettant une ahutsse des salaires, comme en Allemagne, récemment. On peut se reporter à l'interview de Jean-Marie Cavada à la Répubique du Centre dut 29 octobre  2012 où il affirme, notamment, "Il faut aussi plus d'Europe sociale, qui aujourd'hui existe peu". http://www.larep.fr/france-monde/actualites/economie-politique/eco-finances/2012/10/29/il-faut-plus-d-europe-sociale-1313738.html

Il conviendra de procéder aux réformes de structures nécessaires comme la mise en place d'une TVA sociale, car il convient de supprimer les charges qui pèsent sur le coût du travail, qui financement la protection sociale, ce rôle devant revenir à l'impôt et que l'Europe apprenne à se doter de règles à l'égard de pays pratiquant une concurrence déloyale tant au sein de l'Union européenne et qu'en ce qui concerne des pays émergents, comme l'Inde, la Chine et le Brésil.

Enfin, Jean-Marie Cavada s'est adressé aux citoyens européens que nous sommes en les incitant à s'emparer des questions européennes, notamment à l'approche du renouvellement des membres du Parlement européen en juin 2014. Parmi les possibilités figure celle consistant à rejoindre le Mouvement européen qui  à ce jour compte environ 3000 adhérents répartis dans 50 départements. A noter que sous la Présidence d'Yves Clément , le ME fu Loiret est particulièrement actif, puisqu'outre le partenariat avec la CCI du Loiret, celui-ci a noué des partenariats avec la Faculté de droit d'Orléans et aussi le cinéma des Carmes.

Si vous n'en étiez pas encore convaincus, l'Europe n'est pas une idée vague et générale, l'Union européenne concerne de plus en plus notre vie quotidienne, ne serait-ce que parce que plus de la moitié de la législation française est d'origine européenne.







lundi 22 octobre 2012

QUEL AVENIR POUR LE PROGRAMME EUROPEEN D'AIDE AUX PLUS DEMUNIS ?

Né en 1986, dans le contexte des excédents alimentaires de la Politique Agricole Commune, le Programme Européen d'Aide aux plus Démunis à été mis en place par la Communauté Economique Européenne en 1987.

Alors qu'il a été prolongé pour deux ans en 2011, après avoir été menacé, il s'achèvera le 31 décembre 2013. A ce jour, la ligne budgétaire est de 500 millions par an soit un euro par Européen et celle-ci s'adresse à 19 pays membres de l'Union européenne.

Pour une explication historique détaillée, voir le site du Ministère de l'Agriculture 

http://alimentation.gouv.fr/l-aide-alimentaire

En France, le PEAD permet de distribuer 130 millions de repas par an. Ce qui représente un tiers de l’aide alimentaire fournie dans l’Hexagone. Où les besoins, eux, ne cessent de croître : en 2010, le nombre de personnes sous le seuil de pauvreté a atteint 14,1% de la population (dernier chiffre connu), contre 13,1% en 2006. Et tout laisse à penser qu'en 2011 le nombre de pauvres a continué d'augmenter.

Et après le 31 décembre 2013 ?

Si aucun nouveau programme n’est adopté par les Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’UE avant le 31 décembre 2012, notamment à l’occasion de la finalisation du budget européen l’aide alimentaire disparaîtrait.

Il existe bien au niveau européen un projet de création d’un fonds de 2,5 milliards sur sept ans destiné à lutter contre la pauvreté pour remplacer le PEAD. Mais il doit être adopté à l’unanimité des 27 Etats membres, ce qui est loin d’être acquis. En outre, son montant de 357 millions par an serait de 360 millions par an et s'adresserait aux 27 pays de l'UE et non de 500 millions d'€ qui concerne 19 Etats membres actuellement, ce qui signifie une baisse de 28% par rapport au budget précédent.

Il s'agit de faire pression sur le Gouvernement français et les responsables de l'Union européenne.
Pour ce faire les 4 ONG françaises, membres du PEAD, les banques alimentaires, le Secours Populaire, les Restos du Coeur et le Croix-Rouge lancent un appel que chacun est invité à signer.


Mobilisation d'ONG françaises pour défendre... par BFMTV

Cet appel invite les internautes à se filmer devant une assiette vide.



Un site web http://www.theairfoodproject.com/ et une page facebook et le compte twitter mot clé #airfood via @airfoodproject ont également été créés.

Mobilisez-vous !

dimanche 14 octobre 2012

EN EUROPE, L'ENERGIE EOLIENNE A LE VENT EN POUPE

1. Le principe de l'énergie éolienne.

Une animation enfantine très claire dans le principe.


L'énergie éolienne par umaps


2. L'énergie éolienne en Europe : le cap des 100 000 mégawatts franchit.

Pour exploiter le vent et produire de l’électricité, encore faut-il disposer de régions ventées.


La France est chanceuse car elle bénéficie d’un gisement éolien important, le deuxième en Europe après les Iles britanniques. Les régions ventées sont celles indiquées en bleu sur le schéma).







L’Association européenne de l’énergie éolienne (EWEA) a annoncé, le 27 septembre 2012, que la barre symbolique des 100 000 Mégawatts de puissance cumulée avait été dépassée dans l'Union européenne, ce qui correspond, en moyenne annuelle de production en en tenant compte du rendement moyen de l'éolien, aux besoins en électricité de 57 millions de foyers, soit plus de deux fois la consommation domestique française…


D’après l’EWEA, l'ensemble du parc éolien européen produirait en moyenne annuelle autant d’électricité que 39 réacteurs nucléaires, soit les deux-tiers du parc électro-nucléaire français, 52 centrales à gaz naturel ou 62 centrales à charbon. Cette énergie éolienne a permis de réaliser des économies considérables en ressources fossiles : pour produire la même quantité d'électricité avec des énergies fossiles, il aurait fallu brûler 72 millions de tonnes de charbon, pour un coût de 5 milliards d'euros (220 millions de tonnes de CO2 émises) ou consommer 42 millions de mètres cubes de gaz, pour un coût de 7,5 milliards d'euros (98 millions de tonnes de CO2 émises).

L’association souligne qu'il a fallu 20 ans au secteur éolien pour atteindre ce seuil des 100 000 MW mais qu'il n’a fallu que 13 années supplémentaires pour multiplier ce chiffre par 10.

Selon l'EWEA, la production d'électricité éolienne devrait passer de 200 térawattheures (TWh) fin 2012, soit 6 % de la consommation européenne, à 580 TWh en 2020, soit 16 % de la consommation électrique de l'Union européenne, prévue en 2020 ou encore plus que la totalité de la production électrique française annuelle qui est de l'ordre de 550 TWh.

3. La production éolienne française.

A la mi 2012, la France possédait 7000 MW de puissance éolienne installée et produisait ainsi 16 TWh d'électricité éolienne par an, soit 3 % de sa production totale d'électricité.

Pour exploiter le vent et produire de l’électricité, encore faut-il disposer de régions ventées.

La France est chanceuse car elle bénéficie d’un gisement éolien important, le deuxième en Europe après les Iles britanniques. Les régions ventées sont celles indiquées en bleu sur le schéma).





Source : http://www.mtaterre.fr/dossier-mois/archives/chap/683/L-energie-eolienne-aujourd-hui-en-France

Selon le ministère du Développement durable, la puissance éolienne raccordée s'établissait fin juin 2012 à 992 mégawatts (MV) en Champagne-Ardenne, 915 megawatts (MW) en Picardie, 672 dans le Centre, mais seulement 19 MW en Ile-de-France. Un chiffre extrêmement bas au regard des ambitions écologiques affichées par la région.

Le maire EELV de Pussay (Essonne), Grégory Courtas fait état des trois installations, gérées par le groupe Theolia, qui font partie d'un parc de 16 éoliennes inauguré en mai 2011, à cheval sur l'Ile-de-France et l'Eure-et-Loire. De quoi produire l'équivalent de la consommation électrique de 42.000 habitants.

Ce genre d'initiative ne doit pas faire oublier que le retard francilien s'explique par le manque de foncier, l'attitdue de certains riverains qui considèrent que l'installation d'éoliennes défigure le paysage, par les contraintes réglementaires ou par le manque de volonté politique.

Un nouvel élan pourrait venir de l'appartenance de la région, depuis août, au Club des collectivités locales éoliennes (Cléo)  (http://www.amorce.asso.fr/Club-des-collectivites-locales.html) et de l'adoption, fin septembre, de son schéma régional éolien..


3. Un rendez-vous européen.
La Conférence européenne sur l'énergie éolienne se tiendra du 4 au 7 février 2013, à Vienne, au Messezentrum.

Pour s'informer : http://www.bretagne-international.com/_fr_/5_En-Bretagne/1~Entreprise/Calendrier/action-collective_626-EWEA,-conf%E9rence-europ%E9enne-sur-l'%E9nergie-%E9olienne.html

dimanche 7 octobre 2012

CONSEIL MUNICIPAL DU 21 SEPTEMBRE 2012 (ARENA ET ZAC CARMES MADELEINE : SERGE GROUARD, DEPUTE-MAIRE D'ORLEANS PERSISTE ET SIGNE

La séance du Conseil municipal qui s'est tenue, le vendredi 21 septembre 2012, restera dans les annales pour avoir été marqué par la volonté réaffirmée de Serge Grouard, Député-Maire d'Orléans de poursuivre, plus que jamais, les deux projets d'envergure controversés que sont,
d'une part, la construction d'une Arena (salle polyvalente de 10000 places) sur le site de Famar et, d'autre part, l'aménagement de la ZAC des Carmes qui doit voir les 5 ha de l'hôpital Madeleine accueillir les étudiants afin, selon lui, de faire de cette artère "le quartier latin" d'Orléans.

1) L'ARENA .

La réponse de Serge Grouard au CNDS.

Le jeudi 27 septembre 2008, le Maire d'Orléans a dévoilé le nom du consortium auquel il reviendrait de construire la futur ARENA. Il s'agit du groupement Bouygues. Pour une information détaillée se reporter à l'article très complet sur le site directgestion.com http://www.directgestion.com/sinformer/dgmag/17509-arena-dorleans-jeanne-darc-en-serait-fiere-

Il faut y voir la volonté réaffirmée de réaliser ce projet d'envergure à marche forcée, telle annoncée lors du Conseil municipal du 21 septembre 2012, et ce, malgré la décision du Centre National pour le Développement du Sport du 23 juillet 2012 d'annuler la décision de cette même instance du 12 avril 2012 pour irrégularités de procédure. En l'occurence, cette annulation n'est pas définitive, puisque la Ministre des Sports, lors de la séance des questions orales à l'Assemblée Nationale, le 25 juillet 2012, invitait le Député-Maire, Serge Grouard, à présenter un projet définitif qui sera soumis à réexamen par le CNDS afin de se voir atribuer une subvention de 15 millions d'euros et 5 millions d'€ sur critères . Voir à cet égard, le texte de la question de Serge Grouard et la réponse de la ministre : http://questions.assemblee-nationale.fr/q14/14-43QG.htm Pour celles et ceux qui préfèrent la version vidéo de cet échange ils peuvent se reporter au site d'Orléans infos pour la visionner :
http://www.orleansinfo.fr/article.php?Id=3537 

2. Un entêtement qui se heurte à des réalités incontournables.

Depuis que le Maire d'Orléans a eu le coup de foudre pour cet endroit magique que constitue l'île Arrault, au point d'imaginer, dans un premier temps, d'implanter la future Arena sur le site de l'hippodrome avant devant les récriminations des riverains de décider de l'implanter sur le site de l'usine Famar, les élus écologistes et tout particulièrement Jean-Philippe Grand, ont fait valoir leur opposition à ce projet en invoquant 4 arguments.

1) Un grand équipement sportif surdimensionné.

Si la Gauche dans son programme électoral, lors des municipales de mars 2008,  a reconnu la nécessité de permettre à Orléans de disposer d'un grand équipement sportif, elle a toujours affirmée qu'une salle de 10000 places était surdimensionnée. Cette jauge se justifiant par les matchs de Coupe d'Europe que pourrait jouer Orléans Loiret Basket opérant en Pro A ou par la perspective d'organiser, en 2017, le mondial messieurs de Handball. On est en présence d'un équipement de prestige surdimensionné qui ne répond à l'exigence de développer le sport pour tous. Une salle de 6000 à 7000 places est suffisante pour les besoins orléanais et ceux de son agglomération.



La France accueille le Mondial masculin 2017 par ff-handball

2) Le lieu est mal choisi.

Implanter la future Arena à l'endroit de l'usine Famar c'est installer un grand équipement sur les bords de Loire en zone inondable (en cas de crue de la Loire, les gymnases sont les lieux prévus pour héberger les rescapés...) et difficile d'accès. En effet, le premier arrêt de tramway est celui des Tourelles à 1,2 km et la circulation automobilie risque d'embouteiller la RD2020 et les alentours, y compris le Jardin des Plantes.

3) Le coût est démesuré.  

Combien coûtera l'ARENA ? Actuellement, le montage financier prévu fait apparaître la somme de 63 millions d'euros au titre des subventions publiques (en comptant les 20 millions d'euros de subvention accordée par l'Etat à la ville) et une somme de 60 millions d'€ est attendue des partenaires privés, soit un coût total de 123 millions d'€. S'agissant de la formule juridique du PPP (Partenariat Public Privé), c'est un endettement de la ville pour de nombreuses années et une somme qui pourrait encore augmenter à la suite de la réalisation des travaux à l'image de la seconde ligne de tramway évaluée à moins de 300 millions d'€ qui a atteint 400 millions d'€, une fois réalisée. Rapporté au budget de la ville d'Orléans de l'ordre de 250 millions d'€ dont 50 millions d'€ par an en investissement, cela représente la moitié du budget de la ville ou 2 ans et demi de son budget d'investissement. Au final, les impôts locaux des Orléanais risquent d'augmenter fortement... alors même que peu d'entre eux profiteront dde cet équipement au vu des tarifs pratiqués pour rentabiliser cet investissement.

4) Déshabiller le Zénith pour habiller l'ARENA.

Le Zénith, salle modulable de 6000 places, pourrait voir sa programmation culturelle et sportive remise en cause par la naissance de l'ARENA. Ce risque n'est pas négligeable et l'opposition municipale s'en est inquiétée à plusieur reprises. Bien plus, la question du maintien du Zénith ou non est une question que poste  la majorité municipale.

En conclusion, l'entêtement du député-maire d'Orléans a faire sortir de terre la future ARENA mérite un coup de sifflet de l'arbitre que seront les orléanais lors de prochaines élections municipales de mars 2014.

D'ores et déjà, Jean-Philippe Grand, évoque sur son blog la faute disqualifiante du maire, qui, loin d'être un arbitre se permettant de décerner un carton rouge à l'Assemblée Nationale, est un des joueurs de cette partie pleine de rebondissements, tel un ballon de basket qui ne parviendrait pas à rentrer dans le panier.

http://jpgrand.org/2012/07/25/faute-disqualifiante-a-lencontre-de-serge-grouard/

2. La ZAC CARMES-MADELEINE.

Ce projet dont il a déjà été ici dans ces colonnes a du plomb dans l'aile, depuis que la Ministre de la Culture, Aurélie Filipetti, le 17 juillet 2012, a décidé de procéder au classement, à titre conservatoire, des 17 immeubles de la rue des Carmes menacés de faire l'objet d'un arrêté d''alignement. Voir un résumé de la situation dans la Tribune de l'art. http://www.latribunedelart.com/aurelie-filippetti-pose-une-instance-de-classement-sur-la-rue-des-carmes-article003889.html

Il faut bien comprendre que cela entraîne l'interdiction de démolir durant un an. Il ne faudrait pas que cette situation conduise la majorité à abandonner cette rue dont les habitants ont déjà eu à souffrir des travaux de la seconde ligne de tramway et des revirements de la majorité  -refus de la piétonnisation puis acceptation alors même qu'une voie d'accès pour les automobiles était retenue initialement- et qui s'interrogent sur l'attitude à observer : rester ou partir ?

Contrairement, à ce qu'affirme Serge Grouard, Député-Maire d'Orléans, le garage qui a été présenté n'a pas fait l'objet du classement ministériel. Au demeurant, il ne figure pas sur la rue des Carmes elle-même.

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, il a été bien dit que cette décision ministérielle ne remettait pas en cause le bien-fondé de ce projet d'urbanisme et que bien au contraire, ce contre-temps était de nature à galvaniser la majorité municipale.

Le maire annonce donc la poursuite des acquisitions.

3. Les recours juridictionnels.

Dans ces deux cas, le Maire a décidé de former un recours juridictionnel contre la décision ministérielle et celle du CNDS. On notera que le maire a reproché plus d'une fois à l'opposition de former des recours destinés à ralentir les projets municipaux. Ici, le maire n'hésite pas à contester la légalité de ces deux décisions émanant de l'Etat. Il sera intéressant de connaître, dans quelques mois, l'analyse du juge administratif.

Cette attitude conflictuelle ne plaide pas pour une solution consensuelle entre majorité et opposition qui aurait permis de reconsidérer ces deux projets dans une logique plus modeste.

4. Le Conseil municipal du 21 septembre 2012 en vidéo.

La vidéo du Conseil municipal est mise en ligne sur le site de la ville d'Orléans.

http://www.orleans.fr/modules/medias/videos/conseils-municipaux-2012/21-septembre-2012.html 

C'est l'occasion de constater que pour ces deux communications de Serge Grouard, l'une sur l'Arena -et l'autre sur la ZAC des Carmes-Madeleine (délibération n°6), les tribunes étaient inhabituellement pleines et la presse avait fait le déplacement.

Pour celles et ceux qui veulent s'offrir ce morceau d'anthologie.





vendredi 5 octobre 2012

LE FILM "TEMPETE SOUS UN CRÂNE" OU UNE ADOLESCENCE AU COLLEGE


Ce 4 octobre au soir, je me suis rendu au cinéma les Carmes pour assister à l'avant-première du film "Tempête sou un crâne" qui a été suivi d'un débat avec la réalisatrice Clara Bouffattigue en présence de membres de la section académique du SNES-FSU Orléans-Tours qui invitait les spectateurs à débattre sur les réalités du métier d'enseignant.

Ce film entre la fiction et le documentaire qui sera diffusé en salle le 24 octobre prochain (20 copies dont 2 à Paris) nous plonge dans la classe de 4ème C du collège Joséphine Baker relevant d'un classement en ZEP (Zone d'Education Prioritaire), à Saint-Ouen, dans le département de Seine Saint-Denis (le 9.3. pour les initiés).

Il faut regretter que la grande salle n'ait été que partiellement remplie, car la diffusion de ce film valait la peine de faire le déplacement. C'était l'occasion de découvrir le travail de cette réalisatrice qui durant un an a posé ses caméras dans une classe de français et d'arts plastiques de ce collège.

Au coeur de ce film, la transmission des connaissances et d'un savoir-être, de la part des deux enseignantes qui ont la passion de leur métier. Comment faire apprécier les vers de Rimbaud à ces jeunes dont l'attention est sollicitée par tous ces éléments extérieurs que sont un portable qui sonne, le voisin ou la voisine qui fait part de ses remarques, ou un élève qui entre en retard dans la classe ? C'est cet effort inlassable de l'enseignante pour faire apprécier la langue française et faire découvrir un nouveau vocabulaire que décrit Clara Bouffartigue. En arts plastique, c'est la possibilité d'exprimer leurs talents à travers la création d'objets réels ou représentés.

Un film qui montre que lorsque l'élève veut travailler et que l'enseignant s'emploie à élever son niveau un petit miracle peut se produire. Et l'enseignante de s'émerveiller qu'un élève lui ait fait part de son intention de ne pas rester tout le temps un imbécile toute sa vie.

Scènes de la vie quotidienne d'un collège  en 2011-2012 qui est le témoignage que loin des grands discours, l'intégration s'effectue en famille  et à l'école à travers les actes posés pour donner des repères à ces jeunes.

A mon sens, il manque un arrière plan politique qui aurait donné une autre dimension à ce film. Faire le lien entre ce que la Nation attend de l'école et la vie scolaire décrite dans ce film. Que pense l'inspecteur d'Académie de cette pédagogie, de quels moyens matériels l'école peut disposer pour accomplir sa mission correctement , comment s'organise la vie extra-scolaire qui n'apparaît pas dans ce film ?

Après le film "Etre et avoir" en 2002 de Nicolas Philibert qui se déroule de la maternelle au CM2 et "Entre les murs" Palme d'or à Cannes, en 2008, film de Laurent Cantet, avec François Bégaudeau, encore un film sur la vie à l'école ?

Sans doute pas, si on se livre à une analyse sociologique, mais aussi  pédagogique et économique de ce film.

En tous les cas, un film qui se voit sans que l'intérêt ne faiblisse, avec l'inimitable touche d'humour qui concerne le rôle joué par facebook.dans leur vie d'adolescent.


TEMPETE SOUS UN CRANE - Bande-annonce VF par CoteCine