dimanche 24 mars 2013

ZIGAGS ORLEANAIS



Le vendredi 22 mars, à l'heure dite, j'ai participé à cette manifestation, permettant de rappeler aux décideurs économiques et politiques que la question de l'accessibilité de la deuxième ligne de tramway était d'abord une question de citoyenneté. Les personnes handicapées en fauteuil roulant, notamment, doivent pouvoir se déplacer dans la ville comme les personnes valides, si, naturellement, les aménagements appropriés sont réalisés. Et d'une manière plus générale, marchant souvent dans la ville, je suis toujours étonné de voir si peu de personnes handicapées se déplaçant à Orléans.



1. De nombreuses violations de la loi.

A l'initiative de Kristof Colliot, le directeur départemental de l'association des paralysés de France, le cortège au départ de la place du Martroi a emprunté la rue Jeanne d'Arc jusqu'à la préfecture du Loiret où une délégation a été reçue.

Ma surprise a été grande de constater que la loi n'était pas respectée en ce qui concerne les aménagements entre la station De Gaulle et la station Jeanne d'Arc et au delà, jusque devant la cathédrale où 4,8 cm de dénivellation constituent un obstacle insurmontable, ou encore devant le Conseil Régional, où la pose des potelés est le seul aménagement réalisé par rapport aux demandes formulées par les associations habilitée. Ainsi, sur ce trajet, les manifestants se sont arrêtés une dizaine fois pour faire constater ces manquements législatifs qui pouvaient facilement être anticipés. 400 millions d'€, coût total de la deuxième ligne de tramway d'Orléans, pour en arriver là ?

Parmi les revendications très concrètes formulées par le collectif Hand'O, citons :

- La marche est trop haute à l'arrêt hôtel de ville, et elle empêche l'accès aux personnes en personnes roulant ;

- Il n'y a pas de contraste couleurs place de Gaulle et place Sainte-Croix, ce qui empêche les personnes malvoyantes de se repérer ;

- Il existe des anciens pavés place de l'Etape qui sont inconfortables pour les personnes en fauteuil et pour les poussettes ;

- Les annonces sonores et lumineuses à l'intérieur des trams ne fonctionnent que très rarement, ce qui empêche les aveugles et les personnes sourdes de se répérer.


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2. Un coût plus élevé à l'arrivée.

Il est clair que c'est faire un mauvais calcul, dans tous les sens du terme, que de ne pas prévoir à l'avance ces dépenses. Les réaliser, aujourd'hui, dans l'urgence, ce sont des coûts supplémentaires, alors que ces coûts auraient pu être intégrés au devis définitif.

3. Un manque d'anticipation.

Cette attitude, de la part de la Communauté d'agglomération Orléans Val de Loire, consistant en un traitement, au cas par cas, une politique en zig-zag, qui contraste avec le travail effectué par Michel Brard (actuellement, conseiller municipal et conseiller général du canton de Saint-Marceau), en tant qu'élu, à l'époque où il a travaillé durant plusieurs années, au sein de la municipalité dirigée par Jean-Pierre Sueur (1989-2001), pour que les travaux réalisés lors de la mise en place de la première ligne de tramway, inaugurée en novembre 2000, donnent satisfaction à toutes les catégories d'usagers.

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1. "Zig-Zag" : quand les mémoires s'allument.

Le Centre Hospitalier Georges Daumezon, qui fête son centenaire en 2013, a établi depuis 2011, un partenariat avec la Scène nationale d'Orléans. Ainsi, ce 22 mars, à 18 heures, était présenté le spectacle "Zig-Zag" au théâtre d'Orléans, auquel j'ai assisté, accompagne d'un ami.

Le Centre d'Accueil pour Personnes Agées (CAPA) du Centre Hospitalier Georges Daumezon et une classe de 2nde du Lycée Professionnel Paul Gauguin d'Orléans (section des métiers à la personne) ont travaillé ensemble sous la direction du chrorégraphe Alexandre Roccoli pendant 30 heures de répétition. Le but de cette collaboration : témoigner de la transmission des gestes des métiers oubliés, ouvriers et artisanaux. Deux questions posées par les jeunes à chacune des personnes âgées : quel était votre métier ? Pouvez-vous me montrer les gestes ?

2. De rencontres en rencontres.

Pourquoi Zig-Zag ? Les traits de couleurs sur le sol, de forme oblique, rappellent ces zigzags qui évoquent les conditions de la répétition au Centre Georges Daumezon. Zig Zag, ce sont  les 30 jeunes de 15 ans sur scène dans leurs tee shirts blancs et les 9 personnes âgées en fauteuil roulant que 75 ans séparent. Une rencontre intergénérationnelle qui s'affiche dans ce passé qui ressurgit à travers ces superbes photos en noir  noir et blanc qui évoquent les métiers présentés par chacune des personnes âgées : corsetière, charron, ouvrier agricole, cimentier, restaurateur de tableaux...

Une étrange impression se dégage de ce spectacle original : très vite par le jeu des lumières et la musique les personnes âgées en fauteuil roulant, véhiculés par 2 ou 3 jeunes qui les accompagnent, décrivent des arabesques qui deviennent un élément à part entière du spectacle. A cet instant, le traditionnel fossé entre générations est gommé pour dire que la passé resurgit comme une page d'histoire restituée, parce que ces souvenirs lointains sont le soubassement de nos histoires personnelles.

Les applaudissements à chaque prise de parole de ces émouvants témoins et ceux qui viennent clôturer le spectacle viennent saluer ce travail collectif de tous qui allie sensibilité et émotion pour dire que l'âge n'est qu'un a priori qui parfois peut réserver des surprises...

Une belle illustration de la citation de Victor Hugo : "Les souvenirs sont nos forces, quand la nuit essaie de revenir il faut allumer les grandes dates comme on allume de grands flambeaux."

Le programme des manifestations du centenaire du CHD Daumezon est disponible sur leur site : http://www.ch-daumezon45.fr/default.asp


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Philippe DELOIRE