vendredi 25 mai 2012

ORLEANS : LA CONSTRUCTION DU PARKING DU CHEVAL ROUGE : LE PARKING DE TROP

Lors du Conseil municipal du vendredi 25 mai 2012, la délibération numéro 34 était intitulée :
"SEM Orléans Gestion Construction du parking du Cheval Rouge. Garantie d'un emprunt de 4870 000 €. Approbation. "


C'était l'occasion de prendre la parole et de rappeler à la majorité municipale que la construction de ce parking supplémentaire ne répondait pas aux exigences du développement durable et encore à celles d'un développement écologique.


C'est ce que j'ai fait au nom du Groupe des Socialistes, Verts et apparentés.


En voici le texte intégral.


" Monsieur le Maire, Cher(e)s Collègues,




Lors du Conseil municipal du 5 mai 2009, vous avez justifié la construction du parking place du Cheval Rouge, concédé à Orléans Gestion, en ces termes :


« Il y a deux logiques : il y a une logique de dissuasion de la voiture en centre-ville et il y a une logique de complémentarité » Et d’ajouter : « Ce ne sont pas les transports en commun qui absorbent la circulation. Ce n’est pas vrai. Cela ne marche pas ».


Si le groupe de l’opposition exprime son désaccord quant à la construction de ce parking en centre-ville, c’est pour trois raisons :


Premièrement, la construction de ce parking ne correspond pas aux critères du développement durable. Ainsi, il est le moyen de porter des atteintes graves à l’environnement à travers des émissions de CO2, une altération de la qualité de l’air et des embouteillages accrus en centre –ville et au-delà.


Deuxièmement, il est en contradiction avec l’arrivée de la deuxième ligne de tramway, alors même qu’à quelques centaines de mètres de ce nouveau parking vous avez décidé de rentre la place Charles de Gaulle piétonne.


Troisièmement, précisément, l’arrivée de la deuxième de tramway doit conduire les orléanais à modifier leurs habitudes de transports en combinant les différents modes proposés pour effectuer un même trajet : laisser sa voiture dans un parking relais, emprunter le tramway, un bus, le vélo ou Vélo plus et pratiquer la marche à pied.


Cela demande, naturellement, de travailler sur l’intermodalité, sur une tarification commune aux transports relevant de Communauté d’Agglomération Orléans Val de Loire,  mais aussi de mettre en place la gratuité des transports  en commun pour certains publics, ou à certaines heures. Il s'agit, encore d'accroître la vitesse commerciale du tramway ou de faciliter la circulation des bus à travers des couloirs ou sites propres, d'aménager des pistes cyclables sécurisées. Autant de réflexions qui traduisent une vision écologique, sociale et humaniste de la ville de demain, c'est-à-dire, la ville pour tous.


En conséquence, en cohérence avec les votes précédents, nous voterons contre cette délibération. "


La réponse du Député-Maire, Serge Grouard, a consisté à affirmer qu'il importait de compenser les 350 places de stationnement perdues à l'occasion de la construction de la seconde ligne de tramway et que ce parking était attendu par les riverains et qu'il était un élément d'attractivité d'une capitale régionale digne de ce nom dont la zone de chalandise s'étendait sur un bassin de vie de 400000 habitants.


Un débat de fond qui dépasse les clivages partisans et qui pose la question de savoir dans quelle mesure il est possible de faire d'Orléans, ville de plus de 100.000 habitants, une des premières villes écologistes de France. A cet égard, je soutiens que c'est parce que l'offre de transports publics, à Orléans, et dans l'agglomération orléanaise, n'est pas suffisamment attractive que le comportement d'un certain nombre d'automobilistes ne change pas suffisamment en profondeur. Cette attractivité comporte des éléments comme la question du prix des transports, la possibilité pour les personnes handicapées de les utiliser, ou encore une régulation du trafic plus conforme à la demande etc ...

Si certains ont des idées, qu'ils n'hésitent pas à se faire connaître ...Serge Grouard, a commenté mon intervention en indiquant que ma prise de position était "Dogmatique". Vous avez dit dogmatique ?




Mais qui fait preuve de dogmatisme ?

Charles-Eric Lemaignen, en tant que Président de la Communauté d'Agglomération Orléans Val de Loire qui depuis qu'il exerce cette fonction, refuse catégoriquement toute gratuité dans les transports dont il a la charge ?

Serge Grouard, Député-Maire d'Orléans qui veut construire les places de parking perdues, alors même que la construction de parking-relais a pour objectif, par une tarification plus faible d'inciter les automobilistes à y laisser leurs véhicules pour emprunter d'autres modes de déplacements ?

Pour terminer par une vidéo, voilà comme avec l'arrivée du tramway, il est proposé de changer ses habitudes de déplacement. Mais, cela se passe à Angers, à l'occasion de la semaine européenne de la mobilité ...

 

Semaine européenne de la mobilité (Angers) par ANGERS7

mardi 15 mai 2012

9 MAI 2012 : L'EUROPE CELEBREE DANS LE LOIRET



1. SAINT JEAN DE BRAYE  : UNE VILLE TRES EUROPEENNE.

La ville de Saint-Jean de Braye a organisé la fête de l'Europe, le 9 mai 2012, de 10 heures à 18 heures, salle Jean Moulin.


http://www.centraider.org/dyn/agenda_acteur/ville_de_st_jean_de_braye/2012/flyeurope.pdf


Sous la conduite du Conseiller Général et Maire, David Thiberge, l'engagement de la ville de Saint-Jean de Braye dans le domaine de l'Europe n'est plus à démontrer. Ainsi, dans la catégorie "Petites villes ", elle a été une des lauréates 2012 du concours organisé par le Ministère des Affaires étrangères et européennes (MAEE), l’Association des Maires de France (AMF) et l’Association française du Conseil des Communes et Régions d’Europe (AFCCRE), obtenant le prix de la ville euro-citoyenne pour son projet "le sport comme vecteur d'intégration".

http://www.amf.asso.fr/document/?DOC_N_ID=11101&TYPE_ACTU=
L'exposition a montré que les jumelages de la commune  ce qui lui a permis de tisser des liens étroits avec quatre villes : Pfullendorf (Allemagne) en 1987, Boussouma (Burkina Faso) en 1991, March (Angleterre) en 1993 etTuchów (Pologne) en 2000. http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/enjeux-internationaux/cooperation-decentralisee/actualites-21449/dernieres-parutions/article/prix-de-la-ville-euro-citoyenne-98975



2. LE MEF DU LOIRET : L'EUROPE CHEVILLEE AU COEUR. '
Après cette journée elle a accueilli,également, à 18 heures 30, l'Assemblée Générale du Mouvement européen du Loiret à laquelle une vingtaine de membres a pris part. Il s'agit pour le MEF du Loiret, au delà des appartenances partisanes (le MEF est une association qui comprends des adhérents de tous les partis), de défendre et de  promouvoir une Europe fédérale forte et dynamique qui répond aux attentes des Européens sur la voie de l'unification du continent européen.

Sous la direction de son président, Yves Clément et de son premier président, Jean-Pierre Delport, et des membres du comité directeur, le mouvement européen du Loiret organise de nombreuses manifestations et compte un nombre croissant d'adhérents. Il fait vivre l'idéal européen confronté aux réalités politiques économiques, écologiques, et sociales du monde actuel. C'est l'occasion de faire connaissance avec les artisans de l'Europe, celles et ceux qui s'engagent pour faire progresser la construction européenne au delà des crises qu'elle rencontre.

Pour comprendre la naissance du mouvement européen et le rôle de la section du Loiret , Jean-Pierre Delport vous l'explique en quelques mots.



Mouvement europeen du Loiret (Orléans) par coteboulevard

Pour une présentation du MEF du Loiret, on peut aussi se reporter au blog d'Yves Clément : http://www.yvesclement.org/article-mouvement-europeen-loiret-en-action-11-10-2011-85609790.html

En conclusion, rejoignez le mouvement européen du Loiret, l'occasion de porter l'Europe au coeur !

Cotisation annuelle : 10 euros pour les étudiants et personnes à faibles revenus, 30€ le tarif normal.

Contact : contact@mouvement-europeen.eu

vendredi 4 mai 2012

FRANCOIS BAYROU A TITRE PERSONNEL VOTERA POUR FRANCOIS HOLLANDE LORS DU SECOND TOUR DE L'ELECTION PRESIDENTIELLE : UN CHOIX COURAGEUX ET COHERENT

Au soir du premier tour de l'élection présidentielle, le 22 avril 2012, le leader du MoDem, François Bayrou, déclarait qu'il prendrait ses responsabilités. En pratique, il annoncerait son choix après le débat entre Nicolas Sarkozy et François Hollande, le 2 mai 2012, à 21 heures.


Allocution de François Bayrou - 1er tour -... par bayrou

Ce jeudi 3 mai, François Bayrou a fait savoir qu'il voterait personnellement en faveur de François Hollande. Il explique ce choix par la campagne du second tour de Nicolas Sarkozy qui a chassé ouvertement sur les terres du Front National au point d'en épouser un certain nombre de thèmes ou de thèses en mettant en avant la maîtrise de l'immigration, les thèmes sécuritaires ou en se prononçant pour la perpétuité réelle qui figure dans le programme du Front National.


François Bayrou votera pour François Hollande par LCI

1. Un choix courageux.

Tout aurait du conduire François Bayrou, comme 5 ans plus tôt, à ne pas choisir entre les deux protagonistes du second tour et à appeler ses électeurs à voter blanc. C'eût été logique, l'introuvable Centre se trouvant géométriquement et politiquement à égale distance entre le Droite et la Gauche.

Mais, le choix du leader du Modem s'explique bien par l'attitude du Chef de l'Etat qui a abaissé la fonction et s'est livré à un abus de pouvoir, selon le titre du livre de François Bayrou paru en 2009, chez Plon (l'éditeur du Général de Gaulle).


François Bayrou écrivait : " Le président de la République a un plan. Il conduit la France là où elle a toujours refusé d’aller. L’abandon du modèle républicain, le culte de l’argent, le choix d’une société d’inégalités, le renoncement à ce qui faisait la force et l’originalité de la France dans le monde. Partout, la France se range du côté des puissants. En même temps, tous les centres de décision, politiques, économiques, médiatiques sont convoités et mis en réseau. L’arbitraire règne en maître. Jamais démocratie ne porta plus mal son nom. Jamais République ne fut pas moins publique."

C'est donc bien sur le terrain des valeurs que s'est situé François Bayrou. C'est bien pire qu'un choix partisan contre Nicolas Sarkozy. C'est l'affirmation selon laquelle les valeurs de la République sont menacées par l'attitude du Chef de l'Etat. Qu'il y a au dessus du combat partisan, des valeurs de vie en communauté entre Français qui doivent être sauvegardées. Tout le contraire de la vision manichéenne du Chef de l'Etat en opposant les bons aux méchants, l'étranger perçu comme une menace en désignant les Musulmans, sans le dire expréssement, au point d'avoir organisé au sein des préfectures un funeste débat sur l'identité nationale qui s'acheva dans le chaos et l'exaspération.

On comprend d'autant mieux l'attitude de François Bayrou, que comme une antidote à la dérive sarkozyste, il  a mis en avant la moralisation de la vie publique et la nécessité de limiter le poids de la dette, deux points essentiels pour lui, à propos desquels François Hollande a formulé plusieurs propositions parmi les 60 qui constituent son  programme.

C'est dire, que François Bayrou est prêt à quitter son bord qui a constitué son histoire politique pour mettre au dessus ses convictions politiques quand l'essentiel est en cause, ce qui constitue un choix courageux.

2. Un choix cohérent.

Ce choix personnel n'engage que lui-même, laissant libre les membres du MoDem et ses électeurs de choisir le candidat qui recueillera leurs suffrages. Ainsi, il ne nuit pas à l'unité de son parti en faisant vivre "la diversité" des opinions selon sa propre expression.

La cohérence, tient aussi que sa critique du Sarkozysme le conduit à franchir la dernière marche en coupant les amarres, à un moment politique où on sent bien que François Hollande, sauf surprise, est à quelques jours de devenir Président de la République.

On devine qu'il ne s'agit pas d'un ralliement, ni la recherche pour lui-même, même si peut-être quelques membres dirigeants de son parti seront tentés par une aventure gouvernementale qui ont clairement fait savoir qu'ils voteraient pour François Hollande.

3. Dépasser la logique des camps politiques ?

C'est ce côté panache propre à Henri IV, dont il a écrit une biographie, qui plaira se retrouvant enfin lui-même faisant mentir la phrase du Cardinal de Retz dans ses mémoires, chère à François Mitterrand selon laquelle "on ne sort de l'ambiguïté qu'à son détriment". Ce 3 mai 2012, il en sort à son avantage. Là où Henri IV s'exclamait "Paris vaut bien une messe", pour faire prévaloir l'unité nationale dans un climat de guerre de religions que la Saint-Barthélémy le 24 août 1572 avait porté à son paroxysme, François Bayrou peut dire qu'il croit à une France nouvelle qui transcende les clivages partisans.

Les réactions outrées de la Droite et de Nicolas Sarkozy montrent que les anciens amis politiques de François Bayrou se situent dans une logique d'appareil politique et d'appartenance à un camp. Ce n'est sans doute pas dans ce camp là que viendra la recomposition du paysage politique français appelé de ses voeux par François Bayrou...



Le choix de Bayrou : coup dur à l’UMP par BFMTV


4. De quelques précédents.

On pense au "Oui, mais" de Valéry Giscard d'Estaing, lors du référendum de 1969 qui contribuera au départ du Général de Gaulle du pouvoir. Mais, également, au fait qu'en 1981, le Marie de Paris, Président du RPR, Jacques Chirac,  indiquait qu'à titre personnel il voterarait en faveur du président de la République sortant, Valéry Giscard d'Estaing; autrement dit,  une manière de laisser entendre que les membres du RPR et les électeurs pouvaient apporter leurs voix à la candidature de François Mitterrand, ce qui ne manqua de se produire puisqu'un million de voix firent défaut, le 10 mai 1981, à l'égard de celui qui pensait être réélu et très longtemps ignora cette date.