mercredi 28 mai 2014

RELANCER L'UNION EUROPEENNE PAR UN PLAN MASSIF D'INVESTISSEMENT D'INTERET GENERAL : SIGNER L'INITIATIVE CITOYENNE EUROPEENNE : NEW DEAL 4 EUROPE LANCEE PAR LE MOUVEMENT EUROPEEN FRANCE




Le Mouvement européen France a lancé l'initiative Citoyenne Européenne : 
New Deal 4 Europe, sous titre : "Pour un plan européen extraordinaire de développement durable et de créations d'emplois", disponible sur le site : http://www.newdeal4europe.eu/fr/

Il s'agit de réaliser "un plan d'investissements publics en vue de faire sortir l'Union européenne de la crise en mettant l'accent sur le développement de la société de la connaissance et de la création de nouveaux emplois, en particulier, pour les jeunes". 

Au service de ces objectifs,  3 outils sont proposés.

Le premier qui a mon accord plein et entier ayant dénoncé à plusieurs reprises le fait que le budget de l'Union est essentiellement composé des ressources des Etats membres : il convient d'augmenter les ressources propres (celles que ne contrôlent pas les Etats) du budget européen par le biais d'une taxe sur les transactions financières et d'une taxe carbone. 

La deuxième vise à mettre en oeuvre "un programme extraordinaire d'investissements publics de l'UE pour la production et le financement des biens publics européens - énergies renouvelables, recherche et innovation, réseaux d'infrastructures, protection de l'environnement et du patrimoine culturel et agriculture écologique...". Cette idée déjà développée par Jacques Delors réponds à une politique keynésienne de relance de l'économie européenne par l'investissement public qui complète la politique de l'offre choisie par la France il y a peu qui vise à renforcer la compétitivité des entreprises. 

Enfin, serait créé, "un Fonds européen extraordinaire de solidarité pour la création de nouveaux emplois, en particulier, en faveur des jeunes." Le chômage des jeunes reste un de principaux problèmes de l'Union européenne qui explique en partie le vote en faveur des candidats eurosceptiques à la députation européenne, en France, (1/3 des jeunes ont voté en faveur des listes conduites par le Front National). 

Cette Initiative Citoyenne Européenne sera transmise à la Commission européenne, si elle franchit un le minimum exigé d'un million de signatures dans les onze mois qui restent jusqu’au terme de la récolte de signatures, le 7 mars 2015.

Je l'ai signée. Et vous ? 

Pour signer la pétition : http://www.newdeal4europe.eu/fr/agis#sign 


mardi 27 mai 2014

PENSER L'UNION EUROPEENNE

Les résultats de l'élection des membres français du Parlement européen, le 25 mai 2014, ne lassent pas d'interroger les observateurs.

La victoire du Front National avec ses 24 députés européens, soit 8 fois plus qu'en 2009, traduit l'échec des partis "pro-européens" qui défendent l'Union européenne en proposant un certains nombre de réformes pour qu'elle répondent à sa mission : créer un espace public de prospérité en son sein. 

Il manque un effort pédagogique, car à écouter les responsables du Front National parler de l'Union européenne uniquement pour en dénoncer les vices et la dénigrer en proposant de la quitter, je me demande si on parle de la même chose. 

La promesse de l'Union européenne qui n'est pas tenue, à ce jour, est celle du retour au plein emploi. Il faut montrer en quoi les libertés de circulation (des personnes, marchandises, capitaux et services) y contribuent, par exemple. 

Trop souvent, nous ne possédons pas assez de recul pour décrypter le langage de l'Union européenne et l'appliquer aux réalités nationales. Nous laissons aux anti-européens (Front National, Debout la France) caricaturer les positions de l'Union européenne et les dénigrer. 

Il faut aussi reconnaître que l'Union européenne commet des erreurs et que la technocratie bruxelloise et luxembourgeoise ignore trop souvent l'impact des directives et règlements dans la vie quotidienne des Européens.



La France, a sa part de responsabilités, quand l'Administration transpose à l'excès les directives européennes environnementales (exemple : la " police de l'eau " qui " empêche " les agriculteurs d'entretenir les cours d'eau et qui est, selon les agriculteurs, responsable des inondations à répétition). 

Les solutions simplistes ne sont pas la solution, mais l'expression d'une incompréhension et d'un profond malaise de  la part de ceux qui se sentent exclus de la société de consommation qu trouvent en l'Union européenne et ses responsables un facile bouc-émissaire. 

Dire la vérité sur les politiques de l'Union européenne, la manière dont la France les conçoit et les applique, c'est l'enjeu des prochaines années, si on ne veut pas que les Français se désintéressent de l'Union européenne. Des résultats tangibles sont attendus, tant au niveau européen, qu'au niveau national et local et les trois niveaux se complètent et se renforcent au lieu de s'opposer et s'exclure. 

Etre capable de penser l'Union européenne, non pas pour elle-même, mais dans ses relations avec ses citoyens et toutes les parties prenantes, c'est le défi des années qui viennent. Cet objectif n'est pas réalisé, faute de cercles de réflexion qui servent cet enjeu et dépassent les choix partisans (Gauche, Droite) se contentant de faire appel, trop souvent, au sempiternel milieu des professionnels de la profession comme disait Michel Audiard représenté par la cohorte des Eurocrates patentés. L'Union européenne attend ses penseurs capables de manier complexité et clarté. 







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mercredi 21 mai 2014

ETRE EUROSCEPTIQUE C'EST TOURNER LE DOS A UNE UNION EUROPEENNE FORTE ET UNIE.













10 arguments pour critiquer les théories fumeuses des Eurosceptiques. 

1) A l'heure de la mondialisation, au moment où la population mondiale ne cesse d'augmenter, la France repliée sur elle-même fera entendre bien faiblement sa voix dans le concert des nations et des grands ensembles étatiques (Etats-Unis, Inde, Chine, Russie...

2) Depuis le 1er décembre 2009, date de l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, un article organise le retrait d'un Etat membre, à sa demande. La France dénoncerait tous les traités, accords, règlements, directives qui la lie à l'Union européenne et cesserait de verser 21 millions d'€, au titre de sa contribution annuelle, et ne serait plus bénéficiaires des fonds structurels européens et de la Politique Agricole Commune et de toutes les actions de l'UE qui lui rapporte 13 milliards d'€ par an.

3) Le rétablissement des contrôles aux frontières, après avoir quitté l'Espace Schengen (la ville luxembourgeoise aux trois frontières), c'est le retour aux tracasseries administratives pour les ressortissants de l'UE et en matière commerciale le risque d'encourir des mesures de rétorsion économiques de la part de nos anciens partenaires. C'est aussi matériellement, l'incapacité de la France à contrôler la totalité de ses frontières, mètre par mètre, qu'elles soient aériennes, maritimes ou terrestres. 

4) La sortie de la zone Euro, c'est l'assurance pour les dirigeants français de devoir dévaluer le Franc par rapport à l'Euro, monnaie forte. Situation qui est arrivée à trois reprises de 1981 à 1983 après l'arrivée au pouvoir de François Mitterrand. C'est aussi un renchérissement des prix des produits importés, malgré un certain regain, mais temporaire de nos exportations vers nos partenaires européens (la France réalise 2/3 de son commerce extérieur avec eux). C'est l'assurance de devoir changer sa monnaie (le Franc français) à chaque passage de frontière. A l'époque où l'Union européenne comptait 15 Etats-membres, la Commission européenne avait compté qu'après avoir changé 14 fois la monnaie nationale sa valeur intrinsèque avait diminué de près de moitié (en moyenne 2 à 3% de frais de change à chaque opération). 

5) La France n'étant plus présente dans les institutions de l'Union européenne, elle devra négocier avec celle-ci un accord de libre-échange à minima et au maximum une série d'accords comme ceux signés par la Suisse avec l'UE.

6) Le mythe des coopérations bilatérales ou multilatérales entre Etats libres et souverains fera long feu. Quel Etat-membre de l'UE voudra s'associer avec la France des projets d'envergure comme l'ont été Ariane, Airbus ou Concorde, en son temps ? La France versera sa contribution en Francs français et les autres Etats la leur en Euros, alors qu'un cofinancement de l'Union européenne aurait eu un effet multiplicateur. Cela demande à apprendre à travailler ensemble entre partenaires égaux alors que des méthode communautaires existent. La coopération entre Etats souverain correspond à un degré d'intégration européen égale à zéro, c'est-dire qui existe depuis que les Etats sont nés, à un stade inférieur aux résultats déjà limités produits par la MOC (Méthode Ouverte de Coordination).

7) Les investisseurs étrangers et européens seront peu tentés de venir investir en France pays qui procédera à des nationalisations et contrôlera les investissements des non-résidents au non d'un désuet contrôle des changes quand d'un clic de souris des milliards d'€ franchissent allègrement les frontières. 

8) La relation franco-allemande dépendra de l'humeur des dirigeants français du moment alors qu'actuellement elle est régie par des textes et une amitié franco-allemande qui rapproche nos deux pays de façon exemplaires. Si la France, sur le plan économique perd des parts de parts de marchés et entame un réel déclin économique la relation franco-allemande sera plus difficile à vivre surtout si l'Allemagne se pose en donneuse de leçons, alors que la France voudra défendre sa sacro-sainte souveraineté. Cela promet des clashs à répétition...

9) Quel statut pour ceux qui ne possèdent pas la nationalité française ? L'un des apports de l'Union européenne tient au fait qu'il existe trois statuts : ceux des nationaux, ceux des ressortissants membres de l'Union européenne et ceux qui ne sont pas membres de l'Union européenne (étrangers). Etre citoyen européen, c'est avoir des droits qui ne seront plus exercés (droit de vote pour élire les députés européens, droit de vote pour les ressortissants communautaires aux élections locales sous certaines conditions et droit d'être éligible sauf à la fonction de maire et d'adjoint au maire, passeport européen etc.... Quel sera le statut des ressortissants membres d'un des 27 pays de l'UE et des ressortissants non-communautaires ? Seront-ils tous considérés,indifféremment, comme des étrangers avec un statut commun ? 

10) Quelques soient les critiques que l'on peut adresser à l'UE, globalement, l'Union européenne représente un ensemble de pays qui défendent des valeurs démocratiques et se donne pour but un haut niveau de vie pour ses habitants favorisé par une économie sociale de marché, dans le cadre de la lutte contre les perturbations climatiques. Les textes européens, pour complexes qu'ils soient, représentent une avancée intellectuelle qui permet à la France de bénéficier des expériences et des bonnes pratiques des pays les plus avancés, non pas au coup par coup, mais de façon institutionnelle et constante. La France souveraine, c'est la perte pour notre pays de ces échanges intellectuelles de haut niveau pour un substrat pseudo-national qui nie que la France s'est construite par l'apport irremplaçable des étrangers à notre culture et à notre histoire. 

A commencer, par mon grand-père maternel, qui au début du XXème siècle, a franchi la frontière venant d'un petit village de Suisse italienne pour s'établir en France, y faire son service militaire, à Quimper, participer à la première guerre mondiale, puis, en 1921; se marier, et fonder sa famille, quelques années plus tard ...


jeudi 15 mai 2014

ELECTIONS EUROPEENNES: JE VOTERAI POUR LA LISTE CONDUITE PAR SOPHIE AUCONIE

Le 25 mai 2014, je me rendrai dans mon bureau de vote pour désigner contribuer à élire les 5 députés Français de la liste de l'Eurorégion Centre-Limousin-Auvergne. Je voterai en faveur de la liste conduite par Sophie Auconie soutenue par le Modem et l'UDI. 

Mon choix s'explique par les trois raisons suivantes. 

1) Il s'agit d'une élection européenne donc il convient de raisonner au niveau européen. Parmi les 25 listes en présence, Sophie Auconie est la seule candidate à avoir accomplir un premier mandat de députée européenne soutenue à l'époque par l'UMP et l'UDI. Ce n''est le cas d'aucun des autres candidats. En ce qui concerne Brice Hortefeux, leader de la liste UMP, il s'agit d'un cas particulier puisqu'il est devenu députée européen, en cours de mandat, après avoir quitté sa fonction de Ministre de l'Intérieur.

2) En tant que députée européenne sortante, Sophie Auconie présente un bilan conséquent tant en ce qui concerne son assiduité que le travail accompli. Elle décrit son bilan en ces termes : "Avoir inscrit l'Europe dans la proximité ; un rapport sur la simplification des procédures administratives ; un amendement qui porte mon nom sur les fonds européens ; un gros travail sur l'eau, étant la seule Française gouverneure au Conseil mondial de l'eau ; enfin, des rapports sur le sport, étant présidente de l'intergroupe Sports au parlement européen."

3) Sophie Auconie, élue à la mairie de Tours le 23 mars dernier, occupait la deuxième place, ce qui la prédisposait à devenir la première adjointe du nouveau maire, Serge Barbary (UMP), tombeur du Sénateur-Maire, Jean Germain (PS) qui a accompli deux mandats (2001-2014). Or, elle a décidé d'occuper la fonction de conseillère municipale. Ce choix lui permet de se consacrer pleinement à son mandat de députée européenne dont elle connaît bien les exigences tout en gardant un oeil sur les dossiers tourangeaux. 

Elle ne fait pas partie de ces candidats dont l'élection au Parlement européen est une manière de se recaser après un échec au niveau politique national (Nadine Morano (UMP), Vincent Peillon (PS) ou de ceux qui s'en servent comme une tribune sans effectuer le travail attendu en commission (Marine Le Pen, une fois présente en commission parlementaire en 5 ans). Elle est passionnée par la construction européenne et maîtrise bien bien les arcanes du travail parlementaire européen.

Nous avons besoin d'une députée européenne comme Sophie Auconie pour que la France soit correctement représentée à Strasbourg et Bruxelles et soit prise au sérieux par ses homologues européens. Cela fait partie du maintien et du développement de l'influence de la France dans l'Union européenne. Plutôt que de critiquer l'Union européenne votons utilement loin de toute démagogie ferment du populisme et des arguments caricaturaux. 

 

dimanche 11 mai 2014

APPEL DU MOUVEMENT EUROPEEN-FRANCE POUR LES ELECTIONS EUROPEENNES DE MARS 2014

En tant que Vice-Président du MEF du Loiret, je relaie cet appel du MEF-France afin que chacun soit en mesure de voter le 25 mai prochain, pour élire les 74 députés français, en toute connaissance de cause. 

 

"Le projet européen n'a jamais été aussi développé. Dans la crise, cèdent une à une les préventions des Etats envers une mutualisation de la puissance et naissent une Union bancaire, un système d'assistance entre Etats, un cadre nouveau de disciplines communes partagées.
 Dans le même temps le désamour palpable des citoyens pour l'Europe est à son zénith et tient à deux motifs principaux :
- d’une part, ils ne se sentent pas représentés dans les prises de décision européennes où ils ne perçoivent nul fonctionnement démocratique,
 - d’autre part, le bilan de la gestion européenne de la crise financière et économique leur paraît extrêmement négatif, l'accumulation d'erreurs de politique économique ayant eu des conséquences sociales très graves, la précarité et la grande pauvreté ayant gagné une part considérable de la population, à commencer par la jeunesse.
 L'Europe peut et doit retrouver un chemin partagé par les citoyens. Tel est l’enjeu des prochaines élections européennes.


  • Vers une Europe démocratique
 Le divorce entre un nombre croissant de citoyens et les institutions de l'Union est patent. A l'éloignement s'ajoutent les figures alternatives de la technocratie irresponsable et une perception – souvent erronée – que les institutions européennes et nos partenaires, au premier chef l’Europe du Nord, cherchent à imposer une voie libérale porteuse de chômage et de destruction de nos productions industrielles et agricoles. Restaurer un cadre d'autorité et de légitimité n'est envisageable qu’en retrouvant un consensus des Européens sur la représentativité du système communautaire. Cette acceptation ne peut venir que d'une démocratisation visible du processus politique selon le triptyque institutionnel fondateur : la Commission propose, le Conseil décide et impulse, le Parlement débat, amende et vote.
 En ce sens le délitement de la Commission au profit du Conseil fonctionnant sur une base de plus en plus intergouvernementale est un échec. Produisant des compromis obscurs, insuffisants et rationalisés a posteriorice processus ne permet pas d'identifier un acteur qui soit responsable de la décision prise et qui l’explique aux opinions publiques en respectant leurs différences. Il importe donc de défendre encore et toujours la conception d’une Commission resserrée en écartant la règle funeste d’un Commissaire par Etat-membre.
 Le rééquilibrage du système politique au profit du Parlement européen, seul acteur à être visiblement issu du suffrage universel, les représentants des Etats membres ne l’étant qu’indirectement, est aussi un enjeu crucial. Cette évolution ne tient plus au renforcement graduel de ses pouvoirs au fil du temps au travers de la codécision, mais nécessite un saut institutionnel : la Commission qui est la garante de l’intérêt général européen en lien avec le peuple doit être issue du Parlement et non plus du Conseil européen.
 Initié par la plupart des partis politiques européens, ce processus pose au cœur des élections européennes la question de la Commission et du choix de la politique qu'elle doit mener.
 En raison même de son fonctionnement collégial, la Commission devrait être l’émanation directe de la coalition majoritaire au Parlement telle qu'issue des élections européennes, car elle aura à mettre en œuvre le projet que cette coalition va porter pendant cinq ans. Jusqu’à présent l’orientation politique de la Commission est restée largement indépendante du résultat des élections. Il est donc nécessaire qu’une négociation intervienne entre le président de la Commission et la majorité parlementaire d’un côté, et les États membres de l’autre pour parvenir à des nominations qui aboutissent à une Commission légitimée par le projet politique choisi par les électeurs, dût-il prendre la forme d'un accord de coalition selon le modèle dominant des démocraties européennes. En outre, la Commission doit être responsable devant le Parlement européen et le Conseil.


  • Vers une Europe responsable
La crise a révélé l'impéritie de certains Etats membres derrière le bouclier de l'Euro. Contraints à la solidarité, les acteurs européens et le FMI ont imposé des politiques de retour à l'équilibre budgétaire dans des délais restreints et des réformes structurelles, sans prise en considération du dialogue social.
Nécessaires à moyen terme, la force, la vitesse et l'ampleur des ajustements imposés à court terme ont parfois produit des résultats financiers significatifs. Mais ils ont été souvent constitutifs d’erreurs politiques majeures par absence de politiques de relance, comme le FMI lui-même a fini par le reconnaître. L'Europe, partant souvent d'une situation plus saine que le reste du monde pour affronter la crise, a manqué le rebond économique de 2010 et est devenue l'homme malade du monde développé. Certains Etats soumis à ces politiques ont subi une perte de richesse extrême et non nécessaire, avec des conséquences sociales dramatiques dans lesquelles les populismes de toutes obédiences trouvent le terreau de leur influence destructrice.
Le cadre de responsabilité commun issu de cette crise doit en tirer les leçons, privilégier des trajectoires d'ajustement sur des durées plus réalistes et mieux soutenir les pays en difficulté pendant ces phases de transition.


  • Vers une Europe solidaire
Le modèle social européen est en partage des Etats membres comme son modèle culturel. Il est de la responsabilité de l'Europe de contribuer à le défendre et à le promouvoir parallèlement à la mise en place d'un marché unifié.
Ceci implique des politiques qui limitent la tentation et l'intérêt du dumping entre Etats au plan social comme au plan fiscal.
Au plan social, la création d'un salaire minimum européen, défini en fonction du niveau de vie dans chaque pays, serait un pas important dans la lutte commune contre les inégalités. Le fonctionnement de la zone Euro a démontré également la nécessite d'amortisseurs automatiques tels qu'une assurance chômage commune et des fonds structurels plus largement dotés, au besoin alimentés par l’émission d’obligations européennes.
Au plan fiscal, l’harmonisation des assiettes et des taux d’imposition au sein de l’Union passe par la mise en place d’un serpent fiscal, première étape vers l’Union fiscale, comme le serpent monétaire a été l’antichambre de l’euro. La limitation de la concurrence fiscale déloyale entre pays passe aussi par la création d’un impôt européen qui pourrait être constitué de la taxe sur les transactions financières, de l’impôt sur les sociétés et d’un pourcentage de TVA. Les ressources ainsi collectées permettraient de financer les politiques communes, au premier chef la politique agricole, la politique de recherche et développement et la politique de cohésion au travers des fonds structurels, de manière moins malthusienne que le système actuel des ressources propres. Enfin, la lutte contre les paradis fiscaux passe par des transferts automatiques de données bancaires et fiscales au sein de l’Union, l’interdiction de structures financières opaques et le contrôle renforcé des prix de transfert.


  • Vers une Europe sûre
L'Europe, c'est la paix.
La paix entre Européens, mais également la paix avec le monde extérieur. La crise Ukrainienne doit être l'occasion d'une prise de conscience que nous ne vivons pas dans un monde apaisé, ou dont les conflits auraient disparu ou seraient lointains. Le Kosovo, la Crimée et les tentations séparatistes de  la population russophone de l’Est de l’Ukraine posent le problème de l’équilibre entre le principe de l’intangibilité des frontières et le respect de l’autodétermination des peuples.
La sécurité collective des Européens relève de la responsabilité de l'Europe. Elle ne peut tenir aux Etats nationaux, trop faibles individuellement et trop divisés devant l'obstacle. Elle ne peut tenir à l'ami Américain, dont la bienveillance et l'attention peuvent faire défaut. Seule l’union des 500 millions d’Européens peut leur permettre de saisir les opportunités de la mondialisation et de peser dans les affaires du monde et sur leur propre destin.
La question de l'Europe de la défense, sans cesse repoussée, et d'une diplomatie commune, sans cesse contestée, ne peut plus être éludée. Il appartient à l’Europe d’analyser ses dépendances stratégiques et de bâtir une communauté européenne de l'énergie et du développement durable et une communauté économique numérique respectueuse des libertés publiques, des droits de propriété intellectuelle et où la valeur ajoutée est imposée dans le pays de consommation.


Sur la plupart de ces sujets, il n'existe en réalité pas de différence majeure entre les Etats qui partagent l'Euro et les autres. La zone euro n'est pas un espace étanche en Europe. Mais ceux qui y participent voient les questions communes se poser avec plus d'acuité, qu’il s’agisse des décisions de politique économique, de la coordination des budgets nationaux ou des mécanismes de solidarité. Les débats y naissent d'abord, ils sont poussés plus loin. Ensemble, les membres de la zone euro défrichent le chemin commun. Prenons bien garde cependant à ce que tous l'empruntent ensuite."

Texte de Patrick LEFAS, Vice-Président du Mouvement Européen-France en charge des Affaires publiques, pour le Mouvement Européen-France

jeudi 8 mai 2014

ELECTION PARLEMENTAIRE EUROPEENNE DU 25 MAI 2014 : SUR VOTRE AGENDA EUROPEN.

Dans le Loiret.

1) Le vendredi 9 mai 2014. Saint-Jean de la Ruelle. Médiathèque Anna Marly. Dans le cadre de la Semaine de l'Europe, la Médiathèque Anna Marly accueillera le 9 mai à partir de 18h30 la lecture théâtralisée "Germaine Tillion, la mémoire et la raison".  Conçue et interprétée par Claire Vidoni, du Théâtre de l'Imprévu. Entrée libre dans la limite des places disponibles. Exposition jusqu'au 24 mai 2014. 

2) Dimanche 11 mai. Marche de l'Europe organisée par les Comités de Jumelage d'ingré et de Saint-Jean de la Ruelle. 

Départ et Arrivée : Accueil de Loisirs Gabriel-Pahaut Parc de Bel Air à Ingré. 

- 5kms  : Départ à partir de10 heures
- 13 kms : Départ à partir de 9 heures
12h30 : Déjeuner en commun ouvert à tous, les participants apportent leur panier-repas. Les boissons sont fournies. Renseignements : 06 08 71 17 51 

3) Mardi 13 mai à 19h45 précises, au cinéma Les Carmes, rue des carmes, à Orléans. Entrée libre.

L'oeuvre projetée est "Alabama Monroe", prix LUX 2012, décerné par le Parlement européen, du réalisateur Felix Van Groeningen.

Didier et Elise vivent une histoire d'amour rythmée par la musique. Lui, joue du banjo dans un groupe de Bluegrass Country et vénère l'Amérique. Elle, tient un salon de tatouage et chante dans le groupe de Didier. De leur union fusionnelle naît une fille, Maybelle .

La projection sera précédée d'une courte présentation du PRIX LUX par Jean-Pierre. Delport et J. Prévost et du film par une responsable du cinéma.

Elle sera suivie d'une rencontre autour d'un verre et de la mise à disposition de documentations sur le Parlement Européen.

4) Mercredi 15 mai, à 17h30, conférence débat organisée par URAF CENTRE. AIDAPHI, 71, avenue Denis Papin 45800 Saint Jean de Braye :" Les familles et l' Europe". Co animation par Joseph Guimet, membre du CES Européen et Yves Clément, Président du MEF du Loiret.

5) Samedi 17 mai, à 11 h30, Yves Clément, Président du Mouvement européen du Loiret serai l'invité exclusif de l'émission " La voie est libre" diffusée par FR3 Centre animée par le journaliste et rédacteur en chef adjoint Christophe Carin.

L'émission comportera 3 micro-reportages sur des réalisations en région Centre, qui ont vu le jour avec la participation de fonds européens. Yves Clément fera part de ses réactions à ce sujet.

-Au niveau national.

1) Le débat télévisé du 15 mai doit réunir Martin Schulz (socialistes), Jean-Claude Juncker (droite), Guy Verhofstadt (centre), Alexis Tsipras (gauche radicale) ainsi que Ska Keller (écologistes), tous candidats à la présidence de la Commission européenne. En France, il sera retransmis par LCP et Euronews.


2) 22 mai 2014. France 2 organise dans le cadre de l’émission « Des paroles et des actes », un débat entre les chefs de partis politiques français. Ce 8 mai, on apprend par la voix de Jean-Christophe Cambadélis, Premier Secrétaire du Parti Socialiste, que le Parti Socialiste sera représenté par l’allemand Martin Schultz, et François Bayrou souhaiterait que Guy Verhofstadt y soit présent. Marine Le Pen (Front National) et Jean-Luc Mélenchon sont toujours programmés pour y participer. 

mercredi 7 mai 2014

ABSENT, CE 8 MAI 2014, LORS DES FÊTES DE JEANNE D’ARC

Ce jeudi 8 mai 2014, je ne prendrai pas part aux cérémonies officielles dans le cadre de la célébration de la délivrance d’Orléans par Jeanne d’Arc, le 8 mai 1429, comme Tahar Ben Chaabane, Jean-Paul Morat, Baptiste Chapuis et quelques autres, sans doute.

Cette année le choix de la jeune fille qui incarne Jeanne d’Arc s’est porté sur Félicité Lemaire de Marne qui avait publié sur sa page facebook son penchant pour des opinions très droitières à la limite de l’homophobie, c’est-à-dire, du rejet de l’autre. Un engagement politique très marqué qui se traduisait pas des logos comme ceux des « Veilleurs d’Orléans », de « l’ONLR » (on ne lâche rien), « Hollande démission » avant qu’ils ne disparaissent de sa page facebook.

Parmi les évènements sur cette page facebook figure « le Printemps français » qui agrège des militants d’extrême-droite, des traditionnalistes et des Identitaires et mènent un combat intransigeant contre le mariage gay. Au reste, quand on demande à Félicité Lemaire Marne « Faut-il abroger la loi sur le mariage homosexuel ? », la réponse est oui et à la question 
« Etes-vous prêt pour une 4ème manif pour tous à Paris ? », la réponse est affirmative, également.

Je ne me reconnais pas dans ces assertions qui divisent les Français et font d’une catégorie d’entre eux un facile bouc-émissaire.

Puis-je conseiller à la jeune Félicité Lemaire de Marne de lire ou relire l’Epitre aux Galates de Saint Paul, au chapitre 3, in fine ?

« 24 Ainsi, la Loi, comme un guide, nous a menés jusqu’au Christ pour que nous obtenions de la foi la justification.
25 Et maintenant que la foi est venue, nous ne sommes plus soumis à ce guide.
26 Car tous, dans le Christ Jésus, vous êtes fils de Dieu par la foi.
27 En effet, vous tous que le baptême a unis au Christ, vous avez revêtu le Christ ;
28 il n’y a plus ni juif ni grec, il n’y a plus ni esclave ni homme libre, il n’y a plus l’homme et la femme, car tous, vous ne faites plus qu’un dans le Christ Jésus.
29 Et si vous appartenez au Christ, vous êtes de la descendance d’Abraham : vous êtes héritiers selon la promesse. »

Et Saint-Paul aurait pu ajouter dans cette liste : Il n’y a plus ni homosexuel ni hétérosexuel.

Il n’est pas certain que des excuses bien tardives de la part de l’intéressée puissent venir faire oublier ce qu’il faut considérer comme une erreur de jeunesse qui vient ternir ces cérémonies qui sont habituellement marquées du sceau du rassemblement des Orléanais autour de leur héroïne préférée et incontestable…