mercredi 21 mai 2014

ETRE EUROSCEPTIQUE C'EST TOURNER LE DOS A UNE UNION EUROPEENNE FORTE ET UNIE.













10 arguments pour critiquer les théories fumeuses des Eurosceptiques. 

1) A l'heure de la mondialisation, au moment où la population mondiale ne cesse d'augmenter, la France repliée sur elle-même fera entendre bien faiblement sa voix dans le concert des nations et des grands ensembles étatiques (Etats-Unis, Inde, Chine, Russie...

2) Depuis le 1er décembre 2009, date de l'entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, un article organise le retrait d'un Etat membre, à sa demande. La France dénoncerait tous les traités, accords, règlements, directives qui la lie à l'Union européenne et cesserait de verser 21 millions d'€, au titre de sa contribution annuelle, et ne serait plus bénéficiaires des fonds structurels européens et de la Politique Agricole Commune et de toutes les actions de l'UE qui lui rapporte 13 milliards d'€ par an.

3) Le rétablissement des contrôles aux frontières, après avoir quitté l'Espace Schengen (la ville luxembourgeoise aux trois frontières), c'est le retour aux tracasseries administratives pour les ressortissants de l'UE et en matière commerciale le risque d'encourir des mesures de rétorsion économiques de la part de nos anciens partenaires. C'est aussi matériellement, l'incapacité de la France à contrôler la totalité de ses frontières, mètre par mètre, qu'elles soient aériennes, maritimes ou terrestres. 

4) La sortie de la zone Euro, c'est l'assurance pour les dirigeants français de devoir dévaluer le Franc par rapport à l'Euro, monnaie forte. Situation qui est arrivée à trois reprises de 1981 à 1983 après l'arrivée au pouvoir de François Mitterrand. C'est aussi un renchérissement des prix des produits importés, malgré un certain regain, mais temporaire de nos exportations vers nos partenaires européens (la France réalise 2/3 de son commerce extérieur avec eux). C'est l'assurance de devoir changer sa monnaie (le Franc français) à chaque passage de frontière. A l'époque où l'Union européenne comptait 15 Etats-membres, la Commission européenne avait compté qu'après avoir changé 14 fois la monnaie nationale sa valeur intrinsèque avait diminué de près de moitié (en moyenne 2 à 3% de frais de change à chaque opération). 

5) La France n'étant plus présente dans les institutions de l'Union européenne, elle devra négocier avec celle-ci un accord de libre-échange à minima et au maximum une série d'accords comme ceux signés par la Suisse avec l'UE.

6) Le mythe des coopérations bilatérales ou multilatérales entre Etats libres et souverains fera long feu. Quel Etat-membre de l'UE voudra s'associer avec la France des projets d'envergure comme l'ont été Ariane, Airbus ou Concorde, en son temps ? La France versera sa contribution en Francs français et les autres Etats la leur en Euros, alors qu'un cofinancement de l'Union européenne aurait eu un effet multiplicateur. Cela demande à apprendre à travailler ensemble entre partenaires égaux alors que des méthode communautaires existent. La coopération entre Etats souverain correspond à un degré d'intégration européen égale à zéro, c'est-dire qui existe depuis que les Etats sont nés, à un stade inférieur aux résultats déjà limités produits par la MOC (Méthode Ouverte de Coordination).

7) Les investisseurs étrangers et européens seront peu tentés de venir investir en France pays qui procédera à des nationalisations et contrôlera les investissements des non-résidents au non d'un désuet contrôle des changes quand d'un clic de souris des milliards d'€ franchissent allègrement les frontières. 

8) La relation franco-allemande dépendra de l'humeur des dirigeants français du moment alors qu'actuellement elle est régie par des textes et une amitié franco-allemande qui rapproche nos deux pays de façon exemplaires. Si la France, sur le plan économique perd des parts de parts de marchés et entame un réel déclin économique la relation franco-allemande sera plus difficile à vivre surtout si l'Allemagne se pose en donneuse de leçons, alors que la France voudra défendre sa sacro-sainte souveraineté. Cela promet des clashs à répétition...

9) Quel statut pour ceux qui ne possèdent pas la nationalité française ? L'un des apports de l'Union européenne tient au fait qu'il existe trois statuts : ceux des nationaux, ceux des ressortissants membres de l'Union européenne et ceux qui ne sont pas membres de l'Union européenne (étrangers). Etre citoyen européen, c'est avoir des droits qui ne seront plus exercés (droit de vote pour élire les députés européens, droit de vote pour les ressortissants communautaires aux élections locales sous certaines conditions et droit d'être éligible sauf à la fonction de maire et d'adjoint au maire, passeport européen etc.... Quel sera le statut des ressortissants membres d'un des 27 pays de l'UE et des ressortissants non-communautaires ? Seront-ils tous considérés,indifféremment, comme des étrangers avec un statut commun ? 

10) Quelques soient les critiques que l'on peut adresser à l'UE, globalement, l'Union européenne représente un ensemble de pays qui défendent des valeurs démocratiques et se donne pour but un haut niveau de vie pour ses habitants favorisé par une économie sociale de marché, dans le cadre de la lutte contre les perturbations climatiques. Les textes européens, pour complexes qu'ils soient, représentent une avancée intellectuelle qui permet à la France de bénéficier des expériences et des bonnes pratiques des pays les plus avancés, non pas au coup par coup, mais de façon institutionnelle et constante. La France souveraine, c'est la perte pour notre pays de ces échanges intellectuelles de haut niveau pour un substrat pseudo-national qui nie que la France s'est construite par l'apport irremplaçable des étrangers à notre culture et à notre histoire. 

A commencer, par mon grand-père maternel, qui au début du XXème siècle, a franchi la frontière venant d'un petit village de Suisse italienne pour s'établir en France, y faire son service militaire, à Quimper, participer à la première guerre mondiale, puis, en 1921; se marier, et fonder sa famille, quelques années plus tard ...


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Philippe DELOIRE