samedi 19 septembre 2009

Mon engagement européen.

Sur proposition de Jean-Pierre Delport, je suis devenu membre du Mouvement européen du Loiret. Aussi, lors du 9 mai 2009, journée de l'Europe, j'ai participé à son Assemblée générale ainsi qu'aux cérémonies organisées par la ville de Saint-Jean-de-la-Ruelle, à l'initiative de son maire, Christophe Chaillou, qui, ce jour là, accueillait les représentants des communes jumelées. Depuis juin dernier, je suis membre du Comité directeur, où je côtoie, entre autres, Yves Clément, Miguel Teixera et Gilles Kounowski. J'y occupe, la fonction de Secrétaire et Gilles Kounowski est le secrétaire-adjoint. C'est l'occasion de travailler sur le thème de l'Union européenne, en transcendant les clivages politiques nationaux. Autour de la table, une seule préoccupation : comment mieux faire connaître l'Union européenne à nos concitoyens. Comment conduire les médias à en traiter, plus souvent, et de manière la plus objective qui soit ?

Il est vrai que la tâche est rude. Depuis 25 ans que je travaille sur les questions européennes, j'ai acquis la conviction que tout doit commencer par l'enseignement. C'est là, à l'université, qu'étudiant en DEA de droit public, en 1983, à Paris V, j'ai suivi un cours sur l'Union européenne. A l'invitation de mon professeur, j'ai rédigé un mémoire sur "le règlement intérieur du Parlement européen". A partir de là, en 1984, ce mémoire m'a servi de bréviaire pour bénéficier, en 1984, d'une Bourse Robert Schuman, c'est-à-dire, d'un stage de 3 mois , à Luxembourg, au sein du Secrétariat Général du Parlement européen. Durant celui-ci, j'ai travaillé sur la contribution britannique au budget communautaire, au moment où Magaret Tchatcher s'écriait "I want my money back !" L'aventure européenne commençait...

Dès lors que l'école enseigne insuffisamment les questions européennes, ou plus exactement, de façon uniquement institutionnelle, géographique et historique, plutôt que de proposer un outil pratique aux élèves pour leurs futurs carrières, cela revient à s'adresser à un public aux connaissances, vagues, incertaines et lacunaires. Et puis, existe-il seulement, un autre sujet, dont les débats politiques passionnés ont conduit des femmes et des hommes politiques à systématiquement caricaturer les positions de l'Union européenne, en traitant, systématiquement, des erreurs commises par la Commission européenne, au lieu de s'intéresser à la politique de l'Union européenne dans son ensemble ?

C'est un bonheur d'être au sein de ce Comité directeur, car durant une heure ou deux, je parle "ma langue", celle dont je possède un peu plus que les rudiments après 25 d'expérience professionnelle sur ce sujet.

Il faut dire que chercher à maîtriser une matière aussi dense et diverse, cela implique, d'abord, d'abandonner toute référence nationale. Lors que je commençai une forme, parfois, je paraphrasai Dante dont la première phrase de l'Enfer est : "Vous qui entrez ici, abandonnez toute espérance." Vous qui voulez vous intéressez à l'Europe, abandonner toute vos connaissances sur votre pays. Faites la place à ces concepts européens qui ont leurs propres logiques, leurs propres grammaires, leurs propres histoires. En d'autres termes, comme on a coutume de dire, l'Europe, ce n'est pas la France en plus grand. Nous ne sommes plus à l'époque napoléonienne. Il ne s'agit pas d'exporter nos modes de pensées et de convaincre nos partenaires européens qu'ils doivent se rallier au panache blanc de nos idées lumineuses.

L'Union européenne, c'est un continent, proche du séisme et du psychodrame qui a choisi de plus longtemps, la crise, comme mode de gouvernement. C'est une construction politique, en tension permanente, entre les intérêts nationaux et l'intérêt général européen, entre les fédéralistes et les nationalistes, entre les pragmatiques et les idéalistes, entre les petits pays et les grands, entre la Commission, le Parlement et le Conseil, où tout se décide au sein de ce triangle institutionnel, quand la Cour ne rend pas des arrêts qui font d'elle un colégislateur, entre l'Europe du Nord, sage, sérieuse, austère, et l'Europe du Sud, fantasque, versatile et détendue. On pourrait continuer longtemps encore à cet exercice d'oppositions, en ajoutant les tenants du libéralisme au sens anglo-saxon de ceux qui comme l'Allemagne prône l'économie sociale de marché ou ceux qui sont les adeptes de la régulation, par temps de crise.

Dans l'Union européenne, moins qu'ailleurs, rien n'est acquis. Tout se discute, tout se négocie pied à pied, le compromis politique y est roi, les lobbyistes puissants sont les maîtres du jeu, sauf lorsque quelques grains de sables portés par l'opinion viennent contrarier ces machines à fabriquer du consensus. La langue de travail est l'anglais. Un anglais pas toujours très académique, mais toujours très européen.

L'Union a forgé ses propres concepts qui rythment les raisonnements de tout à chacun. Principe de subsidiarité, principe d'applicabilité directe, stratégie de Lisbonne, compromis de Luxembourg... et tant d'autres. Elle n'est pas le produit d'un système de pensée abstrait, reposant sur un ensemble de concepts, elle est surtout le produit d'une histoire. Elle produit des références historiques qui servent de balises aux actions à mener. Dans quelques jours, le Président José Manuel Durao Barrosso se représentera pour un mandat de 5 ans en cherchant à obtenir l'investiture du Parlement européen, élu le 13 juin 2009. Il ne s'agit plus d'une formalité comme par le passé, qui résulterait des choix exprimés par chacun des groupes politiques parlementaires. Non, nous allons être en présence d'une théâtralisation de l'enjeu par les médias, car c'est bien le bilan et le style de gouvernement du Président de la Commission qui est critiqué par ses opposants. Il faut y voir la personnalisation du pouvoir, mais aussi vers un renforcement des pouvoirs du Parlement européen, pas seulement par le traité de Lisbonne, mais parce que les parlementaires prennent d'autant plus au sérieux leur rôle de censeur que dans le passé ils ont eu le sentiment d'être maltraités par la Commission européenne. L'heure des comptes avait sonné en mars 1999, lorsque la Commission de Jacques Santer avait démissionné sous la menace du vote d'une motion de censure par le Parlement européen, la semaine suivante.

Cette fois-ci, même si José Manuel Barosso n'a pas toutes les qualités requises, il reste que l'opposition à sa politique éprouve des difficultés à sortir de son chapeau, l'oiseau rare, capable de lui succéder. Faute d'adversaire crédible, il sera élu. Aussi, à l'avenir, pour faire carrière, au niveau européen, il faudra s'imposer dans son propre pays, mais aussi, être connu et apprécié des autres Etats membres pour qu'une majorité de suffrages se dégage sur ce nom là. La prime sera donnée à une personnalité polyglotte, consciente des enjeux européens et mondiaux, habile négociateur et doué d'un sens de la communication. Pas besoin d'envoyer un curriculum vitae, le nom sera connu à l'avance ...Le minimum exigé, c'est bien sûr d'avoir foi dans la construction européenne, dans son utilité, ses atouts et ses hommes. Sinon, inutile de siéger dans ce genre de cénacle, car c'est prendre le risque de s'y ennuyer fermement.

Enfin , plus qu'ailleurs, l'Europe est un combat, car plus que sur tout autre sujet, il existe des partis qui remettent en cause sa propre existence, ou lui dénie le droit d'agir dans l'intérêt général européen parce qu'elle contrarierait des intérêts nationaux éminents. Elle doit, plus que tout autre justifier ses choix politiques, repousser les arguments péremptoires et mettre en avant sa bonne foi. Mais, il faut reconnaître que souvent elle est empruntée, maladroite, débordante de bonnes intentions, au point de se prendre les pieds dans le tapis.

Penser à l'échelle européenne, c'est réfléchir à la force d'un ensemble géopolitique qui de loin est perçu comme une puissance en devenir. Car dans les années à venir, c'est le poids que pèsera l'Union dans les relations internationales qui sera déterminant. Cela implique une Union forte et rassemblée et que se dégage petit à petit une opinion publique européenne qui accompagne cette évolution vers une forme d'Europe puissance. Et enfin, l'Union européenne ne se donne pas au premier venu, ne se livre pas d'un simple coup d'oeil, elle exige un long investissement pour mettre en place le morceaux du puzzle, son histoire, ses politiques, ses financements, ses hommes, ses projets qui petit à petit donne un sens à géométrie variable à la seule idée neuve du siècle passé.

On aura compris que je me reconnais dans l’action obstinée du Mouvement européen (*) dont le but est de « développer dans le peuple français la prise de conscience de l’Europe et de la communauté de destin des peuples qui la composent. »

* http://www.mouvement-europeen.eu/

jeudi 17 septembre 2009

A l'occasion de la semaine de la mobilité dont nous avons déjà parlé, le groupe d'opposition municipale Socialistes, Verts et apparentés a fait paraître le communiqué de presse suivant, le 17 septembre 2009.

" Semaine de la mobilité ou mobilité à la petite semaine ?

La semaine de la mobilité vient de commencer, avec comme mesure phare le ticket de bus/tram à un euro seulement, mais pour une journée seulement. C’est bien mais c’est peu et c’est court. L’agglO, qui est l’autorité organisatrice en matière de transports urbains, pourrait faire plus et mieux, et devrait le faire très vite. Il y a urgence en effet. D’abord, parce que le réchauffement climatique et la fragilité croissante de notre environnement naturel ont rendu nécessaire l’adoption de nouveaux modes de déplacements, moins individualistes.

Dans ce contexte, l’offre de transport en commun devrait constituer un axe majeur d’une ambition de développement durable. Il y a urgence, ensuite, parce qu’avec la prochaine instauration de la taxe carbone, les transports urbains vont jouer un rôle fondamental non seulement en termes d’aménagement du territoire, mais aussi et surtout en termes de justice sociale.

Plus l’agglO permettra de transporter nos concitoyens dans de bonnes conditions de rapidité, de confort et de prix, et mieux elle remplira sa fonction de cohésion sociale. Il y a urgence, enfin parce que la crise et le renchérissement du coût de l’énergie amènent de plus en plus de personnes à délaisser leur véhicule. Comment se rendront-elles demain sur leurs lieux de travail ou d’étude si nous ne nous mettons dès aujourd’hui en capacité de répondre à leur demande croissante d’utilisation des transports en commun ?

Fort de ces constats, le groupe d’opposition municipale Socialistes, verts et apparentés formule plusieurs propositions susceptibles d’améliorer le quotidien des Orléanais :

1) Premièrement, en matière de vélo, la multiplication, et, lorsque cela est nécessaire, la sécurisation de pistes cyclables qui sont aujourd’hui encore trop souvent discontinues et qui recouvrent parfois des zones de stationnement. Un redéploiement des stations vélo + devrait également être étudié, au bénéfice de l’ensemble des quartiers de notre ville (La Source, les Blossières, l’Argonne,…), et pas seulement de son hyper centre, où leur densité apparaît excessive. Un tel redéploiement permettrait d’améliorer notablement le taux d’utilisation de ce dispositif, jusqu’à présent inférieur aux prévisions initiales ;
2) Deuxièmement, une baisse significative du prix du ticket de bus/tram susceptible d’inciter le plus grand nombre à utiliser les transports publics ;
3) Troisièmement, une amélioration de la fréquence de desserte de certaines lignes, régulièrement bondées ; une meilleure irrigation de l’ensemble de l’agglO, certains quartiers étant peu ou mal desservis ;
4) Quatrièmement, la mise en place d’une sorte de service minimum le week end et la nuit (après 21h00), à l’image de ce qui se fait dans d’autres villes. Il est particulièrement choquant que, après 21h00, il ne soit plus possible de se déplacer dans notre agglomération autrement qu’en tram ou en ayant recours à son véhicule personnel. A cet égard, la desserte des boites de nuit le vendredi soir et le samedi soir devrait être tout particulièrement étudiée, afin d’éviter les risques d’accidents dus à une surconsommation d’alcool ;
5) Cinquièmement, une information des usagers en temps réel sur les conditions de circulation disponible dans l’ensemble du réseau de bus, à l’image de ce qui se fait déjà pour le tramway (et de ce qui s’est déjà fait par le passé dans les principales stations de bus) ;
6) Sixièmement, un développement de l’intermodalité, qui reste à Orléans très en deçà de ce qu’elle devrait être. Ainsi, 18 mois après l’inauguration de la nouvelle gare, la ville n’a toujours pas de liaison tram-train ; quant à la gare routière des cars départementaux, elle est menacée de disparition, alors que, proche du centre bus, elle rend tous les jours bien des services à des milliers d’usagers!

Par delà les déclarations d’intentions et la communication institutionnelle, c’est à ses choix et à ses actes qu’on juge une politique. Il est grand temps pour l’agglomération d’Orléans d’engager enfin une action forte et volontariste en matière de transports urbains. Faute de quoi la semaine de la mobilité ne fera pas oublier qu’à Orléans, la mobilité est gérée à la petite semaine.


Corinne Leveleux-Teixeira
Pour le groupe d’opposition municipale Socialistes, Verts et Apparenté

Il me paraît important de le reproduire, in extenso, car ce communiqué formule des propositions intéressantes pour favoriser la mobilité des orléanais.

Je compléterai ces suggestions excellentes sur trois points.

1) Il ne faut pas se contenter d'une baisse du prix du ticket bus/tram qui a été augmenté régulièrement ces dernières années, mais, également, réfléchir à développer la gratuité sur critères sociaux, à l'égard de publics ciblés, pour que le prix du transport ne soit pas dissuasif.


2) Il faut faire plus pour les personnes handicapées ou à mobilité réduite ne se contentant pas de prévoir un bus doté d'une plate-forme ou de la nouvelle ligne de tram, mais concevoir aussi les aménagements urbains qui vont avec. On voit trop peu de fauteuils roulants en ville.

3) L'intermodalité, c'est aussi la concordance des horaires en fonction des différents modes de transports. Rentrer de Paris par le train de 20 heures et arriver vers 21 heures passé à la gare d'Orléans, c'est l'assurance de n'avoir aucun bus à disposition, le tram seulement. De même la concordance entre les arrêts du tram et les bus n'est pas assurée. Les délais d'attente sont trop long. On peut citer les arrêts Libération, Gare, ou Victor Hugo.

Une politique durable des transports, c'est d'abord, celle qui facilite la vie de ses utilisateurs.

mardi 15 septembre 2009

Le Journal des Maires : une revue de référence.

1. Mon expérience professionnelle.

Depuis septembre 2003, j'assure la rubrique Europe du Journal des Maires (1) et depuis quelques temps, je rédige, également, des fiches techniques sur différents sujets. Le Journal des Maires, mensuel, paraissant le 15 du mois, distribué par abonnement, est leader sur son marché.

2. Une publication qui se met au niveau de ses lecteurs.

Créé en 1857, ce très ancien titre de la presse française s'adresse aux élus, fonctionnaires et salariés, et, tout particulièrement, aux petites communes en leur apportant des informations pratiques. Sa ligne éditoriale porte sur le développement durable, au sens large, en faisant une large place à la ruralité, aux nouvelles technologies et à l'économie de services.

3. La rubrique Europe.

La rubrique Europe fait prendre conscience de la dimension européenne des politiques locales. Naturellement, il convient de suivre la politique régionale de l'Union européenne qui fournit des subventions aux projets innovants qui contribuent au développement local, versées par les fonds structurels, le droit européen des marchés publics et des services publics et la politique européenne des transports et la jurisprudence de la Cour de Justice. C'est aussi, l'examen des situations comparées de différents pays en Europe, comme, par exemple, récemment, un article sur les procédures en vigueur pour construire des éoliennes, en France et dans différents pays européens, sur la base d'un rapport de la série Législation comparée, du Sénat. L'Europe pratique, cela veut dire fournir des informations utilisables par le lecteur. Tel fut le cas, suite un long article que j'ai écrit, pour savoir comment s'informer sur l'Union européenne (Voir le JDM. Février n°2, 2009). Il s'agit de traiter des sujets inédits, le JDM jouant ce rôle de précurseur et de permettre aux lecteurs de disposer d'une information, fiable, claire et pédagogique. L'affaire Kokopelli vous dit quelque chose ? Non ? Alors, allez lire l'article intitulé "Vers l'Europe des semences ?", (JDM, Mai 2008, pp 86-89).

Le numéro du 15 septembre 2009 vient d'être mis en ligne. Vous y trouverez une fiche technique sur la Dotation de Développement Urbain, une autre fiche sur la création de l'Autorité environnementale et un article sur les régions innovantes au sein de l'Union européenne, sur la base d'un rapport de la Commission européenne analysé en détail.

4. Autres rubriques.

Le talent des deux dessinateurs vient égayer et illustrer les articles par de belles couleurs et un sens de l'humour revendiqué. On y traite une rubrique sur des produits traditionnels bénéficiant d'une AOC (Appellation d'Origine Contrôlée) ou d'une AOP (Appellation d'Origine Protégée), décernée au niveau européen. Dans le numéro de juillet vous saurez tout sur la lavande de Haute Provence. Dans le numéro du juin, sous le titre "les musées ont des idées", on apprend comment les petits musées, en période de crise, cherchent à attirer de nouveaux publics.

A ne pas rater le numéro daté du 15 novembre. Au lieu d'une pagination de 100 pages, elle est portée à 130, car le Journal des Maires est présent, chaque année, au Salon des Maires et des Collectivités locales, à Paris, à la Porte de Versailles. Sur le site, on peut consulter les sommaires du Journal des Maires, et des fiches techniques et discours. Il est possible de consulter les offres d'emploi et de déposer une offre.

4. La représentation du Journal des Maires.

Parfois, aussi, le Journal des Maires m'envoie le représenter à des colloques, séminaires ou réunions publiques. Ainsi, serai-je, le 24 septembre prochain, dans les locaux du Sénat pour assister à une conférence sur "le contentieux des marchés publics de services", organisée par l'association des professionnels de droit public, ou encore, du 5 au 7 octobre, à Bruxelles, pour participer aux Opens days (2), à l'invitation du Comité des Régions, et naturellement, en rendre compte pour le JDM.

5. Le déjeuner de l'ours.

Chaque année, le rédacteur en chef, Christophe Robert, réunit les rédacteurs du JDM, invités au déjeuner de l'Ours (terme technique qui désigne les auteurs ayant rédigé des articles pour un numéro), à Paris, pour partager un moment convivial avec mes homologues autour d'un bon repas.

(1) http://www.journaldesmaires.com/
(2) http://ec.europa.eu/regional_policy/conferences/od2009/index.cfm

jeudi 10 septembre 2009

LAISSEZ UN COMMENTAIRE

Désormais, vous pouvez laissez un commentaire, cela fonctionne.

Il vous suffit de cliquer sur commentaires. Vous renseignez "anonyme", sauf si vous possédez un compte Google ou autre.

Dans ce cas, vous indiquez votre identité dans le message, sinon c'est un message sans auteur.

Ensuite, je prends connaissance de votre commentaire avant de le publier.

Bons commentaires !

mercredi 9 septembre 2009

CREATION DU SITE DES DEPUTES EUROPE ECOLOGIE.

Il est possible de pouvoir suivre les activités des 55 députés européens d'Europe Ecologie à partir de leur site qui vient d'être créé, dont les 14 députés français http://europeecologie.eu/.

Un site clair et bien conçu qui vous permet de suivre l'actualité parlementaire européenne, et de vous faire une idée sur des dossiers de fond. A noter, les fiches établies par SINOPLE sur Reach et les agrocarburants.

Mais, aussi s'intéresser à l'audition du Président de la Commission européenne du 9 septembre 2009 qui cherche à convaincre qu'il serait l'homme de la situation pour exercer un nouveau mandat.

Sandrine Bélier dans son article nous dit que "Stop Barroso" est bien plus qu'un simple slogan de campagne électorale, en analysant le texte d'orientation présenté qui n'est pas à la hauteur des défis écologiques et de la grave récession économique. José Manuel Barroso a du mal a oublié qu'il a été l'ami des Chefs d'Etats des grands pays, dont il a devancé ou relayé les souhaits nationalistes ou européens à minima.

N'hésitez pas à vous abonner à la newsletter ou à suivre les débats par l'intermédiaire de la télévision parlementaire européenne.

Bref, je vous laisse découvrir toutes ses fonctionnalités.

Un site à faire figurer parmi vos favoris, si vous pensez que l'avenir de la planète vous concerne directement.

mardi 8 septembre 2009

Adieu le volapük. Vive l'Européen facile !

Une fois, dans votre vie, voulant vous intéresser à l'Union européenne, vous êtes attelés à comprendre une information précise ou un article politique, mais vous étiez conscient des limites de l'exercice en présence d'un langage ésotérique.

Il est vrai que pour apprécier cette prose, il faut maîtriser un certain nombre de termes. Et si vous êtes tenté par une session de rattrapage, vous pourrez faire connaissance avec l' Eurojargon, dictionnaire des principaux termes, accessible sur le site de la Commission européenne.

http://europa.eu/abc/eurojargon/index_fr.htm

Mais, je vous rassure tout de suite. En ce 8 septembre 2009, la présidence suédoise de l'Union européenne, lors d'un séminaire intitulé "Transparence et clarté du langage juridique dans l'Union européenne" est partie du principe que " Tout le monde doit pouvoir comprendre plus facilement ce que fait l'UE. Le langage utilisé par les institutions européennes, par exemple dans les textes de loi, doit être plus explicite et plus simple."

En pratique, trois décisions ont été prises

1) Se débarrasser du jargon et "adopter la langue des citoyens", selon la formule de Léonard Orban, Commissaire européen chargé du multilinguisme.
2) Une amélioration et une simplification des sites internet.
3) Un résumé court et compréhensible accompagnera les propositions de loi et les rapports les plus longs."

http://www.se2009.eu/fr/reunions_actualites/2009/9/8/le_langage_bureaucratique_de_l_ue_a_ete_critique?localLinksEnabled=false

Ce n'est pas clair pour vous ? Vous pourrez vous reporter à l'allocution de bienvenue prononcée, en anglais, par Béatrice Ask, ministre suédoise de la Justice, qui préside le Conseil européen concernant le domaine Justice et affaires Intérieures.


Ainsi, adieu le Volapük, fustigé par le Général de Gaulle dans sa conférence de presse du 15 juin 1962, lorsqu'il déclarait ; "Dante, Goethe, Chateaubriand appartiennent à toute l’Europe dans la mesure même où ils étaient respectivement et éminemment italien, allemand et français. Ils n’auraient pas beaucoup servi l’Europe s’ils avaient été des apatrides et s’ils avaient pensé, écrit, en quelque espéranto ou volapük intégré."

http://www.ina.fr/politique/politique-internationale/video/I00012375/charles-de-gaulle-petite-phrase-esperanto-ou-volapuk-integres.fr.html

Quoiqu'il en soit, il est clair qu'il convient de progresser dans ce domaine, mais selon moi, rien ne se fera sans les relais nationaux et locaux dans les Etats-membres. C'est le rôle de l'école et de l'Université qui doivent enseigner l'Union européenne en la rendant compréhensible et même aimable, si possible, celui aussi des élus, des chefs d'entreprises, des associations, de tous celles et ceux qui ont participent à leur niveau à la construction européenne.

Cela s'appelle le principe de subsidiarité. Zut ! Encore un mot employé au jargon communautaire. Une déformation professionnelle vous dis-je! Promis, je corrige ce défaut dans un prochain article.

dimanche 6 septembre 2009

Jacques Camus complète le dictionnaire des idées reçues.

Jacques Camus, rédacteur en chef de la République du Centre, est l'auteur d'un éditorial intitulé "Facheux retour de batons", paru dans le numéro daté du 3 septembre 2009. http://www.larep.com/editorial-1995.html

Sous ce titre, il traite de la politique de lutte contre la délinquance et la criminalité menée par le Président de la République, au vu des dernières statistiques qui montrent une hausse du nombre de cambriolages (+12%) et des violences sur les personnes (+5%).

Sans se prononcer sur le fond et chercher à polémiquer, ce qui a retenu mon attention, c'est la phrase suivante : "Peut-être la politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy, sûrement nécessaire après le laxisme socialiste, atteint-elle tout bonnement aujourd’hui ses limites." Et plus précisément le terme de "laxisme socialiste". Il est évident pour Jacques Camus que de 1997 à 2002, la politique de la Gauche (le terme de socialiste doit être compris comme synonyme d'Union de la Gauche puisqu'elle a gouverné durant ce quinquennat) a été laxiste dans ce domaine.

Sous la plume de Jacques Camus, cela sonne comme une évidence. Une idée reçue qu'il serait inopportun de remettre en cause. Flaubert, en son temps, a écrit le dictionnaire des idées reçues. http://books.google.fr/books?id=o5mftR6e3yMC&dq=flaubert+dictionnaire+des+id%C3%A9es+re%C3%A7ues&printsec=frontcover&source=bl&ots=Bj0N35K688&sig=i9W5D86dwR5gJx3Uqb6azCm62lI&hl=fr&ei=YQSkSvDcH56sjAeWtemvDg&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=2#v=onepage&q=&f=falseElle

L'affirmation de Jacques Camus est digne d'y figurer. Elle serait écrite de la façon suivante : Lutte contre la délinquance. Toujours laxiste quand elle émane des Socialistes.

Au contraire, on devine que la politique sécuritaire de la Droite, elle, est efficace et produit des résulats et est de nature à rassurer tout à chacun.

Si l'on avait un doute, la ligne éditoriale de la Republique du Centre est bien de droite.

Dans son dictionnaire des idées reçues, fort à propos, Flaubert définit le terme d'idéologue de la manière suivante : "Tous les journalistes le sont"...

vendredi 4 septembre 2009

La mobilité urbaine selon la Communauté d'Agglomération Orléans Val de Loire

La Commission européenne, le 25 septembre 2007, a publié un Livre Vert intitulé "Vers une nouvelle culture de la mobilité urbaine". Ce texte est intéressant, car, au vu des têtes de chapitre, il se prononce en faveur "de villes fluides, pour des villes moins polluées, pour des transports urbains plus intelligents, pour des transports urbains accessibles, pour des transports urbains sûrs et sécurisants. On se reportera au texte que je conseille de lire : http://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=COM:2007:0551:FIN:FR:PDF

1. La mobilité urbaine est l'affaire de tous.

Si on se réfère à ce Livre Vert on y apprend que "Dans l'Union européenne, plus de 60% de la population vit en milieu urbain. Près de 85 % du produit intérieur brut de l'UE y est réalisé." Les défis que doivent relever les villes sont les mêmes, car " À travers toute l'Europe, l'augmentation du trafic dans les centres-villes conduit à des encombrements chroniques aux nombreuses conséquences néfastes, en termes de temps perdu et de nuisance environnementale. L'économie européenne perd chaque année près de 100 milliards d'euros, soit 1 % du PIB de l'UE, du fait de ce phénomène." Bien plus, les effets sur l'environnement de cette hausse de la circulation sont avérés, puisque "La pollution atmosphérique et sonore s'intensifie chaque année. La circulation urbaine est à l'origine de 40 % des émissions de CO2 et de 70 % des émissions d'autres polluants issus du transport routier." Enfin, le bilan en terme de vies humaines est lourd, dans la mesure où il apparaît que "Le nombre d'accidents de la route en ville progresse également chaque année: aujourd'hui, un accident mortel sur trois a lieu en zone urbaine, et ce sont les plus vulnérables, piétons et cyclistes, qui en sont les premières victimes."

2. La Semaine européenne de la mobilité et de la prévention routière.

Chaque année, depuis 2002, du 16 au 22 septembre, la Commission européenne apporte son soutien à cette manifestation manifestation mise en place par Eurocités : http://www.eurocities.eu/main.php, Energies-Cités : http://www.energie-cites.eu/ et Climat-Alliance : http://www.klimabuendnis.org/

La France y participe comme le montre le site internet http://www.bougezautrement.gouv.fr/bougezautrement/

On notera au passage que l'adjectif qualificatif "européenne" a disparu. En conséquence, il n'est pas possible de savoir qu'il s'agit d'une initiative européenne.

Favoriser la mobilité urbaine, ce n'est pas seulement apporter des réponses techniques, mais c'est surtout comprendre les enjeux politiques qui y sont liés et, notamment, la question de la gestion des temps de la ville comme l'explique, magistralement, le géographe Luc Gwiazdzinski dans cette vidéo de 20 minutes.


LUC GWIAZDZINSKI: TERRITOIRES ECLATES, TERRITOIRES AUGMENTES
envoyé par ARENEIDF. - L'info internationale vidéo.

3. La Communauté d'Agglomération Orléans Val de Loire.

Sur le blog de la Communauté d'Agglomération Val de Loire, - http://www.blog-orleans-valdeloire.fr/- en date du 4 septembre, on peut lire que celle-ci et ses partenaires "vous invitent à privilégier les modes durables pour vos déplacements domicile-travail et préférer le vélo pour tous les petits trajets du quotidien. Du 16 au 22 septembre, un seul mot d’ordre : « bougez autrement ! ». Jusque là, j'approuve.

Et d'annoncer fièrement "Un grand jeu-concours sera également mis en place du 16 septembre au 15 octobre pour tenter de gagner des vacances de rêve à Djerba ! Pour cela, votez pour choisir le futur nom du réseau bus / tram. Faîtes votre choix entre :
« TAO », pour Transports de l’Agglomération Orléanaise, un réseau zen, des transports en toute sérénité ;
« CosmO », un univers de déplacements, dans la Cosmetic Valley ;
« Ligéa », un mode de déplacements aux consonances ligériennes dont la couleur sable de Loire figure sur le tram."

A votre avis, comment l'heureux (se) gagnant(e) se rendra à Djerba ? En avion pardi! Trop fort ! comme disent les jeunes. Faire gagner un prix lors de la semaine écologique de la mobilité qui consiste à se déplacer en émettant du CO2 dans l'atmosphère! Il fallait y penser. Bravo, les organisateurs ! Il faut espérer que la personne concernée aura la présence d'esprit de compenser ses émissions de gaz à effet de serre en finançant une association qui fera planter des arbres quelque part sur la planète.

Rappelons, que selon le rapport du 3 juillet 2006 du groupe "facteur 4" "le secteur très énergivore des transports, représente à lui seul 26 % des émissions de gaz à effet de serre." Voir à ce sujet : http://www.notre-planete.info/actualites/actu_972_facteur_4_emissions_gaz_effet_de_serre.php

La mobilité urbaine est-elle favorisée lorsque que, suite à la décision de la Communauté d'Agglomération Orléans Val de Loire, certains quartiers d'Orléans, comme la Source, sont privés de l'accès à Vélo+ ?

Es-ce favoriser la mobilité urbaine que de prévoir que les bus de la SETAO s'arrêtent de fonctionner vers 21 heures ? Pas même l'existence d'une navette qui assurerait un service de nuit, comme le noctilien à Paris.

La mobilité urbaine, c'est aussi le développement des pistes cyclables sécurisées, bien signalées et larges pour permettre au cycliste de pédaler en toute sécurité, afin que se rendre d'un point à un autre ne devienne pas un chemin ...pavé de bonnes intentions, comme le montre cette vidéo
http://ma-tvideo.france2.fr/video/iLyROoaftBGh.html (cliquer pour accéder à la vidéo).

Au sein des 23 communes de la Communauté d'Agglomération Orléans Val de Loire, combien de jeunes bénéficient de pédibus pour se rendre à l'école ?

Enfin, accessoirement, es-ce développer la mobilité urbaine de la part de la ville d'Orléans que de créer 3 parkings (Sphéria Val de France, le futur parking sous la trémie Jean-Jaurès une fois celle-ci supprimée et le futur parking de la rue du Cheval rouge) le long du trajet de la seconde ligne de tramway entre les stations Jean-Jaurès et Place de Gaulle ? (voir mon article sur la pietonnisation de la rue des Carmes).