mardi 8 septembre 2009

Adieu le volapük. Vive l'Européen facile !

Une fois, dans votre vie, voulant vous intéresser à l'Union européenne, vous êtes attelés à comprendre une information précise ou un article politique, mais vous étiez conscient des limites de l'exercice en présence d'un langage ésotérique.

Il est vrai que pour apprécier cette prose, il faut maîtriser un certain nombre de termes. Et si vous êtes tenté par une session de rattrapage, vous pourrez faire connaissance avec l' Eurojargon, dictionnaire des principaux termes, accessible sur le site de la Commission européenne.

http://europa.eu/abc/eurojargon/index_fr.htm

Mais, je vous rassure tout de suite. En ce 8 septembre 2009, la présidence suédoise de l'Union européenne, lors d'un séminaire intitulé "Transparence et clarté du langage juridique dans l'Union européenne" est partie du principe que " Tout le monde doit pouvoir comprendre plus facilement ce que fait l'UE. Le langage utilisé par les institutions européennes, par exemple dans les textes de loi, doit être plus explicite et plus simple."

En pratique, trois décisions ont été prises

1) Se débarrasser du jargon et "adopter la langue des citoyens", selon la formule de Léonard Orban, Commissaire européen chargé du multilinguisme.
2) Une amélioration et une simplification des sites internet.
3) Un résumé court et compréhensible accompagnera les propositions de loi et les rapports les plus longs."

http://www.se2009.eu/fr/reunions_actualites/2009/9/8/le_langage_bureaucratique_de_l_ue_a_ete_critique?localLinksEnabled=false

Ce n'est pas clair pour vous ? Vous pourrez vous reporter à l'allocution de bienvenue prononcée, en anglais, par Béatrice Ask, ministre suédoise de la Justice, qui préside le Conseil européen concernant le domaine Justice et affaires Intérieures.


Ainsi, adieu le Volapük, fustigé par le Général de Gaulle dans sa conférence de presse du 15 juin 1962, lorsqu'il déclarait ; "Dante, Goethe, Chateaubriand appartiennent à toute l’Europe dans la mesure même où ils étaient respectivement et éminemment italien, allemand et français. Ils n’auraient pas beaucoup servi l’Europe s’ils avaient été des apatrides et s’ils avaient pensé, écrit, en quelque espéranto ou volapük intégré."

http://www.ina.fr/politique/politique-internationale/video/I00012375/charles-de-gaulle-petite-phrase-esperanto-ou-volapuk-integres.fr.html

Quoiqu'il en soit, il est clair qu'il convient de progresser dans ce domaine, mais selon moi, rien ne se fera sans les relais nationaux et locaux dans les Etats-membres. C'est le rôle de l'école et de l'Université qui doivent enseigner l'Union européenne en la rendant compréhensible et même aimable, si possible, celui aussi des élus, des chefs d'entreprises, des associations, de tous celles et ceux qui ont participent à leur niveau à la construction européenne.

Cela s'appelle le principe de subsidiarité. Zut ! Encore un mot employé au jargon communautaire. Une déformation professionnelle vous dis-je! Promis, je corrige ce défaut dans un prochain article.

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Philippe DELOIRE