A l'occasion de la semaine de la mobilité dont nous avons déjà parlé, le groupe d'opposition municipale Socialistes, Verts et apparentés a fait paraître le communiqué de presse suivant, le 17 septembre 2009.
" Semaine de la mobilité ou mobilité à la petite semaine ?
La semaine de la mobilité vient de commencer, avec comme mesure phare le ticket de bus/tram à un euro seulement, mais pour une journée seulement. C’est bien mais c’est peu et c’est court. L’agglO, qui est l’autorité organisatrice en matière de transports urbains, pourrait faire plus et mieux, et devrait le faire très vite. Il y a urgence en effet. D’abord, parce que le réchauffement climatique et la fragilité croissante de notre environnement naturel ont rendu nécessaire l’adoption de nouveaux modes de déplacements, moins individualistes.
Dans ce contexte, l’offre de transport en commun devrait constituer un axe majeur d’une ambition de développement durable. Il y a urgence, ensuite, parce qu’avec la prochaine instauration de la taxe carbone, les transports urbains vont jouer un rôle fondamental non seulement en termes d’aménagement du territoire, mais aussi et surtout en termes de justice sociale.
Plus l’agglO permettra de transporter nos concitoyens dans de bonnes conditions de rapidité, de confort et de prix, et mieux elle remplira sa fonction de cohésion sociale. Il y a urgence, enfin parce que la crise et le renchérissement du coût de l’énergie amènent de plus en plus de personnes à délaisser leur véhicule. Comment se rendront-elles demain sur leurs lieux de travail ou d’étude si nous ne nous mettons dès aujourd’hui en capacité de répondre à leur demande croissante d’utilisation des transports en commun ?
Fort de ces constats, le groupe d’opposition municipale Socialistes, verts et apparentés formule plusieurs propositions susceptibles d’améliorer le quotidien des Orléanais :
1) Premièrement, en matière de vélo, la multiplication, et, lorsque cela est nécessaire, la sécurisation de pistes cyclables qui sont aujourd’hui encore trop souvent discontinues et qui recouvrent parfois des zones de stationnement. Un redéploiement des stations vélo + devrait également être étudié, au bénéfice de l’ensemble des quartiers de notre ville (La Source, les Blossières, l’Argonne,…), et pas seulement de son hyper centre, où leur densité apparaît excessive. Un tel redéploiement permettrait d’améliorer notablement le taux d’utilisation de ce dispositif, jusqu’à présent inférieur aux prévisions initiales ;
2) Deuxièmement, une baisse significative du prix du ticket de bus/tram susceptible d’inciter le plus grand nombre à utiliser les transports publics ;
3) Troisièmement, une amélioration de la fréquence de desserte de certaines lignes, régulièrement bondées ; une meilleure irrigation de l’ensemble de l’agglO, certains quartiers étant peu ou mal desservis ;
4) Quatrièmement, la mise en place d’une sorte de service minimum le week end et la nuit (après 21h00), à l’image de ce qui se fait dans d’autres villes. Il est particulièrement choquant que, après 21h00, il ne soit plus possible de se déplacer dans notre agglomération autrement qu’en tram ou en ayant recours à son véhicule personnel. A cet égard, la desserte des boites de nuit le vendredi soir et le samedi soir devrait être tout particulièrement étudiée, afin d’éviter les risques d’accidents dus à une surconsommation d’alcool ;
5) Cinquièmement, une information des usagers en temps réel sur les conditions de circulation disponible dans l’ensemble du réseau de bus, à l’image de ce qui se fait déjà pour le tramway (et de ce qui s’est déjà fait par le passé dans les principales stations de bus) ;
6) Sixièmement, un développement de l’intermodalité, qui reste à Orléans très en deçà de ce qu’elle devrait être. Ainsi, 18 mois après l’inauguration de la nouvelle gare, la ville n’a toujours pas de liaison tram-train ; quant à la gare routière des cars départementaux, elle est menacée de disparition, alors que, proche du centre bus, elle rend tous les jours bien des services à des milliers d’usagers!
Par delà les déclarations d’intentions et la communication institutionnelle, c’est à ses choix et à ses actes qu’on juge une politique. Il est grand temps pour l’agglomération d’Orléans d’engager enfin une action forte et volontariste en matière de transports urbains. Faute de quoi la semaine de la mobilité ne fera pas oublier qu’à Orléans, la mobilité est gérée à la petite semaine.
Corinne Leveleux-Teixeira
Pour le groupe d’opposition municipale Socialistes, Verts et Apparenté
La semaine de la mobilité vient de commencer, avec comme mesure phare le ticket de bus/tram à un euro seulement, mais pour une journée seulement. C’est bien mais c’est peu et c’est court. L’agglO, qui est l’autorité organisatrice en matière de transports urbains, pourrait faire plus et mieux, et devrait le faire très vite. Il y a urgence en effet. D’abord, parce que le réchauffement climatique et la fragilité croissante de notre environnement naturel ont rendu nécessaire l’adoption de nouveaux modes de déplacements, moins individualistes.
Dans ce contexte, l’offre de transport en commun devrait constituer un axe majeur d’une ambition de développement durable. Il y a urgence, ensuite, parce qu’avec la prochaine instauration de la taxe carbone, les transports urbains vont jouer un rôle fondamental non seulement en termes d’aménagement du territoire, mais aussi et surtout en termes de justice sociale.
Plus l’agglO permettra de transporter nos concitoyens dans de bonnes conditions de rapidité, de confort et de prix, et mieux elle remplira sa fonction de cohésion sociale. Il y a urgence, enfin parce que la crise et le renchérissement du coût de l’énergie amènent de plus en plus de personnes à délaisser leur véhicule. Comment se rendront-elles demain sur leurs lieux de travail ou d’étude si nous ne nous mettons dès aujourd’hui en capacité de répondre à leur demande croissante d’utilisation des transports en commun ?
Fort de ces constats, le groupe d’opposition municipale Socialistes, verts et apparentés formule plusieurs propositions susceptibles d’améliorer le quotidien des Orléanais :
1) Premièrement, en matière de vélo, la multiplication, et, lorsque cela est nécessaire, la sécurisation de pistes cyclables qui sont aujourd’hui encore trop souvent discontinues et qui recouvrent parfois des zones de stationnement. Un redéploiement des stations vélo + devrait également être étudié, au bénéfice de l’ensemble des quartiers de notre ville (La Source, les Blossières, l’Argonne,…), et pas seulement de son hyper centre, où leur densité apparaît excessive. Un tel redéploiement permettrait d’améliorer notablement le taux d’utilisation de ce dispositif, jusqu’à présent inférieur aux prévisions initiales ;
2) Deuxièmement, une baisse significative du prix du ticket de bus/tram susceptible d’inciter le plus grand nombre à utiliser les transports publics ;
3) Troisièmement, une amélioration de la fréquence de desserte de certaines lignes, régulièrement bondées ; une meilleure irrigation de l’ensemble de l’agglO, certains quartiers étant peu ou mal desservis ;
4) Quatrièmement, la mise en place d’une sorte de service minimum le week end et la nuit (après 21h00), à l’image de ce qui se fait dans d’autres villes. Il est particulièrement choquant que, après 21h00, il ne soit plus possible de se déplacer dans notre agglomération autrement qu’en tram ou en ayant recours à son véhicule personnel. A cet égard, la desserte des boites de nuit le vendredi soir et le samedi soir devrait être tout particulièrement étudiée, afin d’éviter les risques d’accidents dus à une surconsommation d’alcool ;
5) Cinquièmement, une information des usagers en temps réel sur les conditions de circulation disponible dans l’ensemble du réseau de bus, à l’image de ce qui se fait déjà pour le tramway (et de ce qui s’est déjà fait par le passé dans les principales stations de bus) ;
6) Sixièmement, un développement de l’intermodalité, qui reste à Orléans très en deçà de ce qu’elle devrait être. Ainsi, 18 mois après l’inauguration de la nouvelle gare, la ville n’a toujours pas de liaison tram-train ; quant à la gare routière des cars départementaux, elle est menacée de disparition, alors que, proche du centre bus, elle rend tous les jours bien des services à des milliers d’usagers!
Par delà les déclarations d’intentions et la communication institutionnelle, c’est à ses choix et à ses actes qu’on juge une politique. Il est grand temps pour l’agglomération d’Orléans d’engager enfin une action forte et volontariste en matière de transports urbains. Faute de quoi la semaine de la mobilité ne fera pas oublier qu’à Orléans, la mobilité est gérée à la petite semaine.
Corinne Leveleux-Teixeira
Pour le groupe d’opposition municipale Socialistes, Verts et Apparenté
Il me paraît important de le reproduire, in extenso, car ce communiqué formule des propositions intéressantes pour favoriser la mobilité des orléanais.
Je compléterai ces suggestions excellentes sur trois points.
1) Il ne faut pas se contenter d'une baisse du prix du ticket bus/tram qui a été augmenté régulièrement ces dernières années, mais, également, réfléchir à développer la gratuité sur critères sociaux, à l'égard de publics ciblés, pour que le prix du transport ne soit pas dissuasif.
2) Il faut faire plus pour les personnes handicapées ou à mobilité réduite ne se contentant pas de prévoir un bus doté d'une plate-forme ou de la nouvelle ligne de tram, mais concevoir aussi les aménagements urbains qui vont avec. On voit trop peu de fauteuils roulants en ville.
3) L'intermodalité, c'est aussi la concordance des horaires en fonction des différents modes de transports. Rentrer de Paris par le train de 20 heures et arriver vers 21 heures passé à la gare d'Orléans, c'est l'assurance de n'avoir aucun bus à disposition, le tram seulement. De même la concordance entre les arrêts du tram et les bus n'est pas assurée. Les délais d'attente sont trop long. On peut citer les arrêts Libération, Gare, ou Victor Hugo.
Une politique durable des transports, c'est d'abord, celle qui facilite la vie de ses utilisateurs.
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Philippe DELOIRE