jeudi 23 janvier 2014

L'IMPOSSIBLE RETOUR AU POUVOIR DE NICOLAS SARKOZY

Bernadette Chirac a vendu la mêche, alors qu'elle n'était pas habilitée à parler en son nom. Elle l'affirme :"Plus tard, je pense que Nicolas Sarkozy reviendra".  et il s'y prépare. Mais, il ne faut pas le dire, car il est encore trop tôt. 

Ce n'est un secret pour personne, car depuis plusieurs mois, Nicolas Sarkozy fait connaître ses envies de retour dans le jeu politique en chargeant ses proches de glisser des confidences dans les médias. 


C'est une manière de créer une attente, mais il est douteux que ce plan de communication qui ne dit pas son nom produise l'effet attendu. Susciter une envie dans l'opinion en faveur de l'ancien Chef de l'Etat afin qu'il redevienne Président de la République.

6 raisons majeures s'y opposent. 



Bernadette Chirac souhaite que Nicolas Sarkozy... par ITELE

1) Populaire à l'UMP, mais pas auprès des Français. 

Un sondage BVA réalisé pour Le Parisien, le 11 octobre 2013 révèle que 70% des sympathisants contre 28% de l'UMP qui pensent que Nicolas Sarkozy est le meilleur candidat en 2017. 


54% des Français déclare ne pas regretter Nicolas Sarkozy comme Président de la République, selon un sondage L'opinion en direct de l'institut CSA pour BFMTV ce publié le 10 octobre 2013. 40% des sondés expriment au contraire leur regret et 6% ne se prononcent pas. A la même question posée en octobre 2012, 55% des Français disaient ne pas regretter Nicolas Sarkozy comme chef d'Etat. 

En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/politique/sondage-nicolas-sarkozy-ne-manque-pas-a-54-des-francais_1289611.html#TsQS6E8Az8vixZdf.99


Cette prééminence de l'ancien Chef de l'Etat s'explique pour deux raisons : 18 mois après son échec à l'élection présidentielle de mai 2012, le bilan de sa présidence n'a pas été analysé sérieusement et il profite de la faiblesse de ses challengers : Jean-François Copé et François Fillon. 

2) Des affaires judiciaires en cours.. 

Si le non-lieu prononcé par le juge dans l'affaire Liliane Bettencourt a été un soulagement par l'ancien Chef d'Etat après avoir été mis en examen par le juge Gentil, Nicolas Sarkozy doit encore répondre aux juges dans plusieurs affaires comme le volet financier de l'affaire Karachi, , le modalités de financement de sa campagne électorale de 2007 et le rôle joué par la Libye,  la question de la régularité des contrats conclus sans appels d'offres entre l'Elysée et 9 instituts de sondages, et enfin, l'affaire Lagarde/Tapie. Une condamnation dans l'une de ses affaires serait un handicap pour revenir dans la course à la présidentielle de 2017. 

3) Le tournant de la politique de François Hollande coupe l'herbe sous les pieds de la Droite.

Politiquement, le retour de Nicolas Sarkozy pour prospérer devait se baser sur l'échec de la politique économique de François Hollande. C'était peut-être vrai en partie, jusqu'au 14 janvier 2014 date de la conférence de presse du Chef de l'Etat où il se déclare social-démocrate et décide d'accélererla politique menée en faveur des entreprises se ralliant à la politique de l'offre pour améliorer l'appareil productif français et favoriser des embauches nouvelles grâce à la baisse des charges qui pèsent sur les salaires versés par les entreprises. 

4) Un rejet de sa personnalité. 


La défaite de Nicolas Sarkozy s'explique en partie par le rejet de sa personnalité comme le montre une courbe de popularité qui n'a pas variée même durant la campagne électorale et est restée très basse. Cela tient au fait que sa personnalité est clivante comme ses choix idéologiques et la désignation "des bons et des méchants" dans une vision moralisatrice et manichéenne de la société. Il faudrait que Nicolas ait profondément changé pour être capable de rassembler au delà de son camp politique. Pour cela l'épreuve doit avoir marqué en profondeur l'homme. Il est à craindre, qu'en l'occurrence, il ne s'agisse que d'une blessure superficielle d'amour-propre avant tout.

5) Une sélection par des primaires.

A supposer que Nicolas Sarlozy se déclare, il devrait respecter la procédure fixée par l'UMP qui prévoit l'organisation de primaires en 2016. Sa victoire serait-elle acquise pour autant ?Jean-François Copé, François Fillon et d'autres candidats ne sont sans doute pas prêts à jouer un rôle de figurant et seraient enclin à défendre très sérieusement leurs chances, surtout si les primaires sont télévisées pour prendre à témoins les Français et les électeurs à jour de leur adhésion à l'UMP. . 

6) Sour la Vème République aucun Chef d'Etat n'est revenu au pouvoir après une défaite.

Il n'existe pas d'antécédents en la matière. Si Valéry Giscard d'Estaing a longtemps caressé le rêve de revenir au pouvoir en se présentant au suffrage universel devenant conseiller général, Président du Conseil Régional d'Auvergne et député, il ne franchira jamais la dernière marche.. 

On pourrait citer le retour du Généra de Gaulle au pouvoir en mari 1958 après 12 ans de traversée du désert, reclus à Colombey les-deux Eglises, écrivant ses mémoires. Mais, il fut rappellé pour mettre fin à la guerre d'Algérie, comme un César à Rome pour un mandat temporaire. Certains pensaient bien s'en débarrasser après qu'il ait achevé sa tâche qui devait le conduire à accorder l'indépendance à l'Algérie par les Accords d'Evian du 19 mars 1962. 

Ces circonstances exceptionnelles sont absentes en 2014 pour pouivoir apparaître comme un sauveur auquel le peuple français ferait à nouveau confiance. 




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Philippe DELOIRE