lundi 8 mai 2017

LEGISLATIVES DES 11 ET 18 JUIN 2017. L'INTROUVABLE COHABITATION OU UNE MAJORITE FRANCHE POUR LES CANDIDATS DE "LA REPUBLIQUE EN MARCHE".







Le score sans appel obtenu par Emmanuel Macron, candidat "En Marche", élu Président de la République avec 66,1% contre 34,9% à son opposante Marine Le Pen (Front National), le 7 mai 2017 rebat les cartes et met la classe politique en émoi en ce qui concerne l'élection législative des 11 et 18 juin prochain.

1. L'improbable Cohabitation. 

Il n'était que d'écouter, sur France 2, dimanche soir, François Baroin, Chef de file "Les Républicains" pour comprendre qu'il souhaitait en découdre et faire en sorte que les candidats présentés obtiennent un majorité sur un programme de Droite adouci, par rapport à celui de François Fillon pour contraindre le nouveau Président de la République à le nommer Premier Ministre dans le cadre d'une Cohabitation (depuis qu'en 1986, François Mitterrand a désigné Jacques Chirac, Premier Ministre, Chef du RPR, le groupe politique majoritaire à l'Assemblée Nationale). 

3 raisons s'opposent fermement à ce calcul politique.

1) Il n'existe pas d'exemple où une telle situation se soit produite depuis 1958 date de l'instauration de la Vème République par le Général de Gaulle. Les trois cohabitations se sont produites en cours de mandat lors de la désignation de la nouvelle Assemblée à la date prévue en 1986 et en 1993 ou bien que le Président de la République ait procédé à la dissolution de l'Assemblée Nationale, comme Jacques Chirac, en 1997.

2) François Mitterrand a déclaré qu'il n'était pas envisageable qu'il soit élu début mai et que 6 semaines suivantes les Français, majoritairement, décident de le désavouer pour faire émerger les tenants d'une autre politique. 

3) L'histoire politique française montre que nos compatriotes sont légitimistes et qu'ils confirment le pouvoir de celui qui est légalement et politiquement majoritaire.  


2) Une majorité claire et vraie pour les candidats sous l'étiquette "La République En Marche" ou majorité présidentielle. 

2.1. Une nouvelle configuration politique révolutionnaire. 

A ce jour, on ne mesure pas encore le bouleversement politique que représente l'élection du Président de la République, Emmanuel Macron, tant sur le plan intérieur qu'en matière européenne et internationale. 

Pour la première fois, depuis 1958, le clivage politique traditionnel Droite-Gauche s'efface pour faire place à celui d'un Centre élargi autour d'une majorité soutenant un projet politique clairement défini. 

Cette émergence d'un Centre puissant voulue depuis longtemps par le MRP, Jean Lecanuet, Edgar Faure, ou François Bayrou trouve son avènement en mai 2017 en raison de l'effondrement et du discrédit des partis politiques de Droite ( François Fillon (Les Républicains)  éliminé au 1er Tour de la Présidentielle avec 20% des suffrages exprimé) et de Gauche (Le Parti Socialiste qui soutenait Benoît Hamon vainqueur de la Primaire de la Belle Alliance obtient pitoyablement le score de 6,4%), mais aussi de l'émergence d'un populisme de Gauche qui échoue à se qualifier au 1er tour de la Présidentielle avec 19,5% incarné par Jean-Luc Mélenchon. 

Cette configuration politique inédite permet de faire naître cette majorité défendue par des hommes et des femmes de bonne volonté pour reprendre cette formule qui fait référence à l'oeuvre de Jules Romains (1185-1972). 

Il s'agit donc de lui donner corps pour faire naître une Assemblée qui mette en oeuvre le projet politique conçu par le Chef de l'Etat. 

2.2. Une majorité composite pour faire triompher "les révolutions". 

Ils seront 577 à briguer les suffrages des électeurs sous l'étiquette "La République En Marche" dont la moitié issu de la société civile et l'autre de la société politique. 

Déjà, les ralliements se multiplient pour en être. Avant le 7 mai 2017, des hommes politiques de Droite avaient rejoints En Marche qu'il s'agisse de Jean-Paul Delevoye, grand instigateur des investitures parlementaires, de Jean-Louis Debré, Gaulliste historique ou Bruno Le Maire, candidat battu à la Primaire de Droite qui fait des offres de service et bien d'autres. Des écologistes comme François de Rugy ou Barbara Pompili ou adhérents du PS comme l'ancien Premier Ministre, Manuel Valls ou des Centristes comme François Bayrou, Président du Modem qui a joué un rôle déterminant dans la victoire du nouveau Chef de l'Etat. 

Donc le 11 juin prochain, les candidats d'En Marche munis de leur programme issu du scrutin présidentiel tenteront de convaincre les électeurs de soutenir le Président Macron et lui donner une majorité parlementaire. 

Comme en 1958, où la IVème République et son personnel compassé a été balayé, les tenants de "la République Marche" devraient balayer ceux qui s'accrochent aux oripeaux de la vieille politique politicienne et veulent prendre leur revanche. 

Le candidat sortant qui veut se maintenir contre un nouveau candidat "En Marche" aura du des difficultés à gagner car il se situera dans une Opposition politique de principe et ne jouera pas le rôle de relais auprès des autorités publiques qu'exerce un Député de la Majorité. 

Mais, les tractations politiques ne commenceront qu'après la désignation du nouveau Premier Ministre le Dimanche 14 mai prochain . Sa personnalité et son étiquette antérieure seront déterminant pour mesure le renouveau voulu par Emmanuel Macron. Il ne faut pas exclure qu'il émane de la famille "Les Républicains" ce qui sèmerait la division dans la Droite conservatrice et centriste. 

"Les Révolutions" que prônent Emmanuel Macron dans son livre programme doivent voir le jour et faire vivre cette espérance politique qui transcendent les Partis, surmonte les corporatismes partisans et met l'humanisme chrétien au coeur de son programme. 

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Tel est l'enjeu déterminant du scrutin des 11 et  18 juin prochain. Une date historique qui pourrait conduire à établir une filiation inattendue. 

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Philippe DELOIRE