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Le 24 février 2010, le CCASAAO (Comité de Coordination des Associations, d'Aménagement et de Sauvegarde de l'Agglomération Orléanaise), qui regroupe 10 associations de quartier,organisait une réunion publique pour traiter des projets d'urbanisme du grand Orléans.
Cette réunion a été l'occasion pour différentes associations de quartier de faire part des projets de la ville et d'analyser leurs conséquences quant à la vie des habitants et d'avancer des contre-propositions dans un esprit d'ouverture et de concertation. Il reste que nombre d'entre elles ont déploré ne pas être entendues par la Municipalité désireuse de faire avancer ses projets rapidement.
Dans un interview au quotidien "la République du Centre", le 2 mars 2010, Olivier Carré, Député du Loiret et Premier-Adjoint de la ville d'Orléans, a fait savoir, en substance, qu'il voyait dans cette une réunion une manière de politiser la vie associative reprochant à ces associations de défense de quartier de sortir de leur rôle et de faire de la politique (comprenez d'être étiquetés à Gauche). Il a noté que certaines associations étaient absentes comme SCEVE et le Comité Saint-Marceau.
Aussi, les associations membres du CCASAAO, s'en émouvant, ont, par la voix de
la Secrétaire générale, Michèle Pluvinage, demandé à bénéficier d'un droit de réponse, dans le journal. Cette demande s'est heurtée à un refus de la part de la part du quotidien "La République du Centre".
Aussi, Michelle Pluvinage a décidé de s'adresser à Olivier Carré sous la forme d'une lettre ouverte.
Vous trouverez le texte intégral de celle-ci, ci dessous.
"Orléans le 10 mars 2010
Réponse des 10 Associations
Monsieur Olivier CARRE
Député, Maire adjoint d’Orléans
Place de l’Etape
45000 ORLEANS
Monsieur le Maire,
Contrairement à ce que vous laissez entendre dans l’article de la République du Centre du 2 mars dernier, le CCASAAO, Comité de Coordination des Associations, d’Aménagement et de Sauvegarde de l’Agglomération Orléanaise, n’est pas de création récente, puisque ses statuts ont été déposés le 27 janvier 1977.
Les équipes municipales ont bien tourné depuis !
Ouvert à toutes les associations œuvrant dans la même ouverture d’esprit et d’intérêt collectif, le CCASAAO intervient, chaque fois qu’il l’estime nécessaire, sur des questions relatives à l’urbanisme, aux transports et à la qualité de vie, en s’appuyant sur les aspirations des habitants des différents quartiers de l’agglomération.
Il y a plus d’un siècle que les associations, en France, ont officiellement pignon sur rue. Aujourd’hui, elles se chiffrent par centaines de milliers dans tout le pays, chacune rassemblant de nombreux bénévoles soucieux de participer à la vie de la cité sous une forme ou une autre.
Les associations membres du CCASAAO rentrent pleinement dans ce champ, en agissant pour qu’une vraie concertation s’engage sur des projets urbains majeurs, concertation qui ne se juge ni aux évocations discrètes dans un programme électoral, ni au nombre de réunions d’information, mais à la mise en place d’un débat véritable, argumenté et contradictoire. Les sujets sont bien identifiés et cette revendication citoyenne n’a nul besoin d’un « faux-nez » politique pour s’exprimer.
L’objectif de la réunion du 24 février était de présenter les différents sujets qui préoccupent les associations de quartier et les habitants et de débattre avec les participants.
Lors de ce débat nous avons laissé s’exprimer et écouté les élus présents qui ont pris la parole non pas en tant que conférenciers représentant le CCASAAO mais dans le cadre du débat organisé après chaque intervention.
Leurs propos et leurs idées n’engagent donc pas le CCASAAO comme cela aurait été le cas si vous aviez participé à celui-ci. Il aurait été beaucoup plus utile que des élus municipaux viennent apporter des explications aux questions soulevées et expriment leur point de vue. Tout le monde était bienvenu sans exclusive.
L’article du journal rapporte « La faible participation au regard des 10 associations présentes » mais c’est oublier que la capacité de la salle ne permettait pas d’accueillir plus de monde pour préserver la sécurité ;
Venons-en maintenant aux sujets débattus et qui sont bien identifiés.
la suppression de la station Poirier conduit à un tronçon de 800 m de ligne de tramway sans station !! et ne permet plus de desservir les écoles Marie Stuart et Olympia Cormier. La gendarmerie ayant refusé l’implantation de la piste cyclable sur son trottoir celle-ci sera implantée du coté des établissements scolaires. Le rapprochement de la voirie des façades de l’école va augmenter considérablement les nuisances de toutes sortes.
l’impact sonore de la station du tram positionnée juste en face de l’entrée de l’Institut, thème non évoqué le 24 février, que la 9ème édition du concours international de piano d’Orléans a rendu encore plus évident.
Le projet patrimonial de restauration des bâtiments de la rue des Carmes tel que le prévoit la ZPPAUP n’a pas été proposé lors des ateliers de concertation. La piétonisation de la rue des Carmes, qui a été plébiscitée par les commerçants et les habitants, dans le cahier de consultations de la mairie, ainsi qu’à la réunion de présentation du 11 décembre 2008 au CRDP, n’a pas été suivie d’une remise en cause du projet de la part de la municipalité.
la suppression de la trémie Jaurès, remplacée par un parc-relais à cet emplacement de centre-ville, alors que la tête Nord du pont de l’Europe est un emplacement perçu comme bien meilleur ; aucune discussion sur le bien-fondé du projet ou sur la forme qu’il prendrait n’a pu avoir lieu avant la définition du cahier des charges et les votes en Conseil municipal. Depuis plus d’un an, dans toutes les instances « de concertation » proposées par la municipalité, la demande réitérée d’une réflexion impliquant la population a toujours été repoussée à une date ultérieure.
l’avenir du parking Munster et plus largement du secteur urbain concerné, y compris la prison
le plan de circulation global Nord-Sud et Sud-Nord et la possibilité de détourner les flux correspondants, y compris par les autoroutes
l’aménagement des Groues et la possibilité d’y préserver un espace vert dominant qui manque cruellement dans ce secteur de la ville, alors que le projet actuel porte essentiellement sur divers ensembles construits.
le projet ARENA sur l’Île Arrault, dont l’emplacement en zone inondable et dans un contexte d’accès et de stationnement difficiles est fortement contesté. L’alternative d’un Parc des expositions rénové est proposée, entre autres suggestions.
Ce panorama montre clairement que le CCASAAO se place résolument dans une logique de propositions et de concertation. Le développement durable de l’agglomération ligérienne est une préoccupation de tous les citoyens et la concertation, pour parvenir aux meilleurs équilibres, est plus que jamais nécessaire.
Veuillez agréer, Monsieur le Maire, l’expression de nos salutations distinguées.
Pour le CCASAAO :
La secrétaire générale
Michèle PLUVINAGE"
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Philippe DELOIRE