vendredi 16 avril 2010

DES RIZ ET DES HOMMES




Le livre de Jean-Pierre Boris "Main basse sur le riz" est à l'origine d'un documentaire homonyme, diffusé sur Arte, le 14 avril , réalisé par Jean Crépu, qui était passionnant. 
 http://plus7.arte.tv/fr/1697660,CmC=3142934.html 

L'émission était suivie d'un débat, en présence du bouillant Jean Ziegler, et du coateur du film et auteur du livre "Main basse sur le riz", Jean-Pierre Boris  : 
 
 http://plus7.arte.tv/fr/1697660,CmC=3154704,scheduleId=3110750.html

Ce documentaire a été le thème de l'émission d'Isabelle Giordano, Service public, sur France-Inter, le 15 avril, de 10 heures à 11 heures, au cours de laquelle la question était posée de savoir le riz n'allait pas devenir un produit de luxe. 

http://sites.radiofrance.fr/franceinter/em/servicepublic/

 1. Des riz.
Les variétés de riz se comptent par milliers, comme autant de grains dotés du pouvoir de nourrir un homme sur deux sur la planète. Le Nerica (Nouveau riz pour l'Afrique) aux qualités miraculeuses dont on attend beaucoup en Afrique de l'Ouest où il a été mis au point par des chercheurs : http://www.un.org/french/ecosocdev/geninfo/afrec/vol17no4/174ricefr.htm

Les riz plantés selon des techniques ancestrales et artisanales, comme au Sénégal, dans le reportage, ou des riz plantés avec des techniques industrielles au point de parvenir à des rendements élevés permettant deux ou trois récoltes par an. Tel est le cas au Mali, où la Libye finance un vaste projet qui conduit à l'expulsion de leurs terres des paysans locaux pour faire la place aux entrepreneurs chinois. Ce riz là est destiné à l'exportation vers l'Arabie Saoudite, au motif que le Mali serait autosuffisant. 

Le riz produit au sud du sénégal qui ne bénéficie pas d'une infrastructure de transport lui permettant d'atteindre la capitale, et qui est exporté, au plus près, au Mali, pays limitrophe.

2. Des riz.

Le riz qui provoquent des scènes d'émeute, quand il vient à manquer, comme en mars 2008, en Afrique. Mais, on apprend que cette pénurie était artificielle, car elle tenait au fait que les Philippines avaient refusé de mettre sur le marché les milliers de tonnes de riz conservés dans leur silos, préférant spéculer que de nourrir ceux qui en avaient besoin. 


Le riz qui passe de mains en mains, du producteur au vendeur, en passant par le trader, l'importateur, le grossiste ou le semi-grossiste et qui à chaque étape voit son prix augmenter, car comme on l'explique dans le reportage, à chaque étape les intermédiaires ont spéculé.


Des femmes et des hommes courbés pour semer et repiquer le riz, sous la chaleur, dont la rémunération ne leur permettra de payer tout juste un peu de riz qu'ils contribuent à produire

Des hommes qui marqués par la crise alimentaire de mars 2008 cherchent les voies de leur indépendance pour contredire les conseils irresponsables de la Banque Mondiale et du FMI qui voyait dans le riz acheté au prix mondial, à un prix plus bas que le prix du riz produit localement, le salut des économies africaines. 


Et la dignité des hommes qui ont la fierté de produire leur propre alimentation, quel prix a t-elle aux yeux des hauts fonctionnaires du FMI et de la Banque Mondiale ? 

3. "Suivre le riz, c'est suivre l'évolution de la pauvreté" déclare Jacques Attali à Public Sénat

Dans ces "conversations d'avenir", Jacques Attali nous introduit à la géopolitique du riz.   




CONVERSATION D'AVENIRS,Le riz
envoyé par publicsenat. - L'info internationale vidéo.

Connaître la vie et la mort de cette céréale, c'est aussi une leçon sur la mondialisation qui vaut peut-être mieux que tous les discours dans les enceintes des organisations mondiales. 

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Philippe DELOIRE