Dans l'édition du Figaro Magazine du 11 février 2012, le Chef de l'Etat déclarait :
" Nous allons donc engager une grande réforme de la formation professionnelle. Aujourd'hui, elle fonctionne mal. Elle est éclatée entre des responsables multiples: les Régions, les organisations patronales et syndicales, l'Etat. Chaque année, 30 milliards d'euros sont consacrés à la formation professionnelle. Cet argent peut être et doit être mieux utilisé. J'ai confié une mission à ce sujet à Gérard Larcher. C'est à partir de son rapport que seront posées les bases de cette nouvelle réforme."
Vous comptez le faire d'ici au mois d'avril?
"Cette réforme est tellement systémique qu'il n'est pas pensable de la mettre en œuvre aussi rapidement. Elle est capitale pour l'avenir du pays. Elle concerne directement les Français. C'est peut-être l'une des réformes qu'il faudra soumettre à leur jugement direct."
Vous voulez dire: par référendum?
Oui.
Après l'élection présidentielle?
"Si un consensus se dégage parmi les partenaires sociaux, cela ne sera pas nécessaire. Mais si les intérêts particuliers, les obstacles catégoriels s'avéraient trop puissants, il faudrait sans doute réfléchir à l'opportunité de s'adresser directement aux Français pour qu'ils donnent leur opinion sur ce système d'indemnisation du chômage et sur la façon dont on doit considérer le travail et l'assistanat. Je crois que la meilleure façon de surmonter des blocages dans notre société, c'est de s'adresser directement au peuple français."
Il affirmait également en réponse à la question :
François Hollande propose d'accorder le droit de vote aux immigrés aux élections locales. Vous-même l'aviez envisagé par le passé...
"De la même façon, je dis très clairement que, contrairement à M. Hollande, je ne suis pas favorable à la régularisation des étrangers en situation irrégulière qui créerait immédiatement un appel d'air... Enfin, je pose la question de la juridiction compétente s'agissant du droit des étrangers. En ce domaine, la concurrence, et souvent la divergence, entre tribunaux administratifs et tribunaux judiciaires est source d'une grande confusion. Je pense que la juridiction administrative devrait être seule compétente en matière d'immigration."
"Ce n'est vraiment pas le moment, avec tous les risques de montée du communautarisme. Le débat politique ne doit pas être communautarisé. Si les étrangers extra-européens pouvaient voter en France aujourd'hui, songeons comment risquerait d'évoluer le débat municipal dans telle ou telle commune: faut-il des cantines scolaires hallal? Des piscines réservées aux femmes? Est-ce cela que nous voulons? Ma réponse est non. Le droit de vote doit rester lié à la citoyenneté.
Comment y parvenir?
"Il faudra une réforme de la Constitution."
Vous proposerez un référendum?
"C'est un sujet dont on peut débattre."
Voir : http://www.lefigaro.fr/politique/2012/02/10/01002-20120210ARTFIG00586-nicolas-sarkozy-mes-valeurs-pour-la-france.php
2 référenda sur des thèmes pour se prononcer sur la situation des plus faibles.
Ainsi, Nicolas Sarkozy qui n'a organisé aucun référendum durant son quinquennat et sera opposé à l'organisation d'un référendum par l'ancien Premier Ministre grec, Georges Papandréou pour consulter son peuple sur la politique d'austérité imposée par la Troïka (Union européenne, Banque Centrale européenne et FMI) découvre l'avantage de se présenter devant le peuple pour lui demander de surmonter un blocage dans les cas où à propos de la formation des demandeurs d'emploi les partenaires sociaux ne se seraient pas mis d'accord et envisage une modification de la Constitution pour confier le contentieux des étrangers au juge administratif.
La caractéristique de ces deux référenda est de demander aux Français de se prononcer sur la situation des plus faibles, les demandeurs d'emploi dont 40% seulement sont indemnisé et dont 10% uniquement se voient offrir une formation. Améliorer la formation des demandeurs d'emploi et réformer la formation professionnelle pourquoi pas, mais avec l'accord des partenaires sociaux et du monde associatif et de l'Etat comme arbitre ou partenaire capable de dégager les financements nécessaires sans oublier la mobilisation du Fonds Social européen.
Ce qui choque dans la proposition de Nicolas Sarkozy cela n'est pas l'effectivité du droit à la formation, mais l'obligation faite au demandeur d'emploi une fois formé de devoir accepter un emploi. Obligation que confirme Nicolas Sarkozy, lors de sa déclaration de candidature, du 15 février 2012, lorsque Laurence Ferrari l'interroge à ce sujet. Il s'exprime en ces termes, lorsque la journaliste lui demande si la formation sera obligatoire : " Bien, si on n'a pas de chance de retrouver un emploi dans son secteur, on vous proposera une formation dans des secteurs porteurs d'emploi, mais il faudra prendre cette formation. Et, à l'issue de cette formation, il faudra prendre un emploi qui correspond à la formation qu'on vous aura donné."
Cela signifie une réorientation professionnelle pour des raisons économiques de sorte qu'il n'est pas sûr que la motivation des demandeurs d'emplois formés soit très grande. De plus, ces secteurs porteurs d'emploi varient vite dans le temps ce qui demandera de la part de Pôle d'Emploi d'être très réactif de façon à avoir une parfaite connaissance des ces nouvelles opportunités, ce qui n'est pas acquis au vu des suppressions et de la culture du chiffre, en consacrant si peu de temps à chaque demandeur d'emploi.
Le second référendum porterait sur le point de savoir s'il convient d'expulser un plus grand nombre d'étrangers sans-papiers et s'il faut qu'ils soient jugés par le juge administratif, considérant que les étrangers sont d'abord une menace pour notre société, alors que manifestement, à certaines conditions, les étrangers qui ont un emploi et dont les enfants sont scolarisés doivent voir leur situation administrative régularisée.
Comme s'est exclamé, le jeudi 16 février, dans le 7-9 de France-Inter, Daniel Cohn-Bendit, député européen, EELV : "Des référendums contre les minorités, c'est dégeulasse, c'est ignoble !" Et de poursuivre, "Evidemment, vous pouvez titillez une société, en disant pourquoi cela ne marche pas chez nous ? C'est parce que l'on ne renvoie pas assez vite les immigrés ou les demandeurs d'asile chez eux ou je ne sais qui. Mais, c'est aberrant. C'est la non-valeur."
http://www.franceinter.fr/emission-le-79-daniel-cohn-bendit-1 1ère vidéo, à partir de 3minutes 50 secondes à 4 minutes 16 secondes.
2. Des sujets de société qui valent la peine d'organiser un référendum." Nous allons donc engager une grande réforme de la formation professionnelle. Aujourd'hui, elle fonctionne mal. Elle est éclatée entre des responsables multiples: les Régions, les organisations patronales et syndicales, l'Etat. Chaque année, 30 milliards d'euros sont consacrés à la formation professionnelle. Cet argent peut être et doit être mieux utilisé. J'ai confié une mission à ce sujet à Gérard Larcher. C'est à partir de son rapport que seront posées les bases de cette nouvelle réforme."
Vous comptez le faire d'ici au mois d'avril?
"Cette réforme est tellement systémique qu'il n'est pas pensable de la mettre en œuvre aussi rapidement. Elle est capitale pour l'avenir du pays. Elle concerne directement les Français. C'est peut-être l'une des réformes qu'il faudra soumettre à leur jugement direct."
Vous voulez dire: par référendum?
Oui.
Après l'élection présidentielle?
"Si un consensus se dégage parmi les partenaires sociaux, cela ne sera pas nécessaire. Mais si les intérêts particuliers, les obstacles catégoriels s'avéraient trop puissants, il faudrait sans doute réfléchir à l'opportunité de s'adresser directement aux Français pour qu'ils donnent leur opinion sur ce système d'indemnisation du chômage et sur la façon dont on doit considérer le travail et l'assistanat. Je crois que la meilleure façon de surmonter des blocages dans notre société, c'est de s'adresser directement au peuple français."
Il affirmait également en réponse à la question :
François Hollande propose d'accorder le droit de vote aux immigrés aux élections locales. Vous-même l'aviez envisagé par le passé...
"De la même façon, je dis très clairement que, contrairement à M. Hollande, je ne suis pas favorable à la régularisation des étrangers en situation irrégulière qui créerait immédiatement un appel d'air... Enfin, je pose la question de la juridiction compétente s'agissant du droit des étrangers. En ce domaine, la concurrence, et souvent la divergence, entre tribunaux administratifs et tribunaux judiciaires est source d'une grande confusion. Je pense que la juridiction administrative devrait être seule compétente en matière d'immigration."
"Ce n'est vraiment pas le moment, avec tous les risques de montée du communautarisme. Le débat politique ne doit pas être communautarisé. Si les étrangers extra-européens pouvaient voter en France aujourd'hui, songeons comment risquerait d'évoluer le débat municipal dans telle ou telle commune: faut-il des cantines scolaires hallal? Des piscines réservées aux femmes? Est-ce cela que nous voulons? Ma réponse est non. Le droit de vote doit rester lié à la citoyenneté.
Comment y parvenir?
"Il faudra une réforme de la Constitution."
Vous proposerez un référendum?
"C'est un sujet dont on peut débattre."
Voir : http://www.lefigaro.fr/politique/2012/02/10/01002-20120210ARTFIG00586-nicolas-sarkozy-mes-valeurs-pour-la-france.php
2 référenda sur des thèmes pour se prononcer sur la situation des plus faibles.
Ainsi, Nicolas Sarkozy qui n'a organisé aucun référendum durant son quinquennat et sera opposé à l'organisation d'un référendum par l'ancien Premier Ministre grec, Georges Papandréou pour consulter son peuple sur la politique d'austérité imposée par la Troïka (Union européenne, Banque Centrale européenne et FMI) découvre l'avantage de se présenter devant le peuple pour lui demander de surmonter un blocage dans les cas où à propos de la formation des demandeurs d'emploi les partenaires sociaux ne se seraient pas mis d'accord et envisage une modification de la Constitution pour confier le contentieux des étrangers au juge administratif.
La caractéristique de ces deux référenda est de demander aux Français de se prononcer sur la situation des plus faibles, les demandeurs d'emploi dont 40% seulement sont indemnisé et dont 10% uniquement se voient offrir une formation. Améliorer la formation des demandeurs d'emploi et réformer la formation professionnelle pourquoi pas, mais avec l'accord des partenaires sociaux et du monde associatif et de l'Etat comme arbitre ou partenaire capable de dégager les financements nécessaires sans oublier la mobilisation du Fonds Social européen.
Ce qui choque dans la proposition de Nicolas Sarkozy cela n'est pas l'effectivité du droit à la formation, mais l'obligation faite au demandeur d'emploi une fois formé de devoir accepter un emploi. Obligation que confirme Nicolas Sarkozy, lors de sa déclaration de candidature, du 15 février 2012, lorsque Laurence Ferrari l'interroge à ce sujet. Il s'exprime en ces termes, lorsque la journaliste lui demande si la formation sera obligatoire : " Bien, si on n'a pas de chance de retrouver un emploi dans son secteur, on vous proposera une formation dans des secteurs porteurs d'emploi, mais il faudra prendre cette formation. Et, à l'issue de cette formation, il faudra prendre un emploi qui correspond à la formation qu'on vous aura donné."
Cela signifie une réorientation professionnelle pour des raisons économiques de sorte qu'il n'est pas sûr que la motivation des demandeurs d'emplois formés soit très grande. De plus, ces secteurs porteurs d'emploi varient vite dans le temps ce qui demandera de la part de Pôle d'Emploi d'être très réactif de façon à avoir une parfaite connaissance des ces nouvelles opportunités, ce qui n'est pas acquis au vu des suppressions et de la culture du chiffre, en consacrant si peu de temps à chaque demandeur d'emploi.
Le second référendum porterait sur le point de savoir s'il convient d'expulser un plus grand nombre d'étrangers sans-papiers et s'il faut qu'ils soient jugés par le juge administratif, considérant que les étrangers sont d'abord une menace pour notre société, alors que manifestement, à certaines conditions, les étrangers qui ont un emploi et dont les enfants sont scolarisés doivent voir leur situation administrative régularisée.
Comme s'est exclamé, le jeudi 16 février, dans le 7-9 de France-Inter, Daniel Cohn-Bendit, député européen, EELV : "Des référendums contre les minorités, c'est dégeulasse, c'est ignoble !" Et de poursuivre, "Evidemment, vous pouvez titillez une société, en disant pourquoi cela ne marche pas chez nous ? C'est parce que l'on ne renvoie pas assez vite les immigrés ou les demandeurs d'asile chez eux ou je ne sais qui. Mais, c'est aberrant. C'est la non-valeur."
http://www.franceinter.fr/emission-le-79-daniel-cohn-bendit-1 1ère vidéo, à partir de 3minutes 50 secondes à 4 minutes 16 secondes.
Au lieu de concevoir le référendum comme une voie d'appel en cas de blocage de la société française (au lieu de critiquer la faiblesse des corps intermédiaires, il faudrait mieux les renforcer), il convient de garder au référendum son aspect solennel en le réservant aux questions qui engagent l'avenir de notre pays.
Par exemple, le Chef de l'Etat s'il était réélu serait-il prêt à soumettre à l'approbation de tous les Français, la ratification du traité "budgétaire" qui sera signé le 1er mars prochain par 25 pays membres de l' Union européenne ? Cela n'est pas certain, car si le traité de Lisbonne n'avait pas connu la voie référendaire pour entrer en application, c'est parce que l'Allemagne si y était opposée. Même cause, mêmes effets ?
Autre sujet à soumettre aux Français. Voulez-vous, oui ou non, que sur une période de 20 à 30 ans, la France abandonne progressivement le recours à l'énergie nucléaire pour lui substituer les énergies renouvelables ? Cela serait l'occasion d'organiser un véritable débat sur le mix énergétique français et de confronter les idées sur un sujet confisqué par une oligarchie et marqué du sceau de l'opacité jusqu'à présent.
Voici deux sujets d'envergure conforme à la tradition française du référendum sous la Vème République qui mérite que l'on mobilise les moyens de l'Etat pour consulter les Français, loin de la démagogie consistant à demander aux inclus de se prononcer sur le sort de ceux qui vivent à la marge de notre société.
A cet égard, il serait bon et juste, que les représentants des religions se prononcent sur ces deux propositions de référendum et rappellent que c'est la figure du pauvre et du faible qui doit inspirer nos faits et gestes...
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Philippe DELOIRE