mardi 4 juin 2013

CONSEILLER MUNICIPAL : PREMIER BILAN

 Elu conseiller municipal (EELV), fin janvier 2012, j'ai participé au premier conseil municipal, le mois suivant, où après avoir été installé par le Maire, j'ai écouté ce qu'il se disait pour prendre mes repères. Par la suite, j'ai fait le choix d'intervenir, quasiment, à chaque conseil.

Je siège à la commission de la culture, je représente la ville au conseil d'école de l'école maternelle de la Madeleine et au Conseil d'Administration du lycée Benjamin Franklin.

1. Les thémes abordés.

J'ai pris la parole pour dénoncer la création d'un parking rue du Cheval Rouge, parking qui est un non sens, car d'une part, il s'agit de compenser le nombre de places de stationnement perdues le long du tram et, d'autre part, les quelques 400 véhicules qui en sortiront se rendront sur les quais de Loire ou emprunteront la rue Jeanne d'Arc et les artères du centre-ville. Depuis longtemps, le député-Maire d'Orléans a choisi le parti de la voiture. A cet égard, j'ai toujours conservé le regret que le Faubourg-Madeleine n'ai pas été conçu en site propre lors de l'arrivée du tramway. La cohabitation de circulations douces en aurait fait un lieu de promenade et aurait favorisé un nouvel essor commercial.

Je suis aussi intervenu pour faire remarquer que la construction de la future Arena en bord de Loire, en zone inondable à proximité de la station d'épuration de l'île Arrault n'était pas une idée judicieuse et que les travaux prévus seraient à l'origine de retards et d'un surcôut lié à des complications techniques. Serge Grouard, Député-Maire d'Orléans, m'a répondu que l'Etat avait donné toutes les autorisations nécessaires.

J'ai posé une question orale concernant le respect des servitudes de la place de l'Europe qui concerne le passage sous les arcades, suite au fait qu'en raison des travaux de réhabilitation de la résidence étudiante, précisément, ce passage avait été supprimé. Olivier Carré, Premier Adjoint au Maire, chargé de l'urbanisme, m'a adressé deux courriers à ce sujet. Le premier évoquait les travaux entrepris afin d'améliorer le confort thermique de la résidence étudiante et le second traitait de la question posée. Il en ressortait que la ville décidée à défendre ses intérêts avait constaté une infraction ce qui la conduisait à devoir saisir le Préfet et le Procureur de la République.

Enfin, de façon plus anecdotique, j'ai fait remarquer à propos d'un cofinancement du FEDER (Fonds Européen de Développement Régional) que cette aide n'était pas octroyée par l'Europe comme écrit dans la délibération, mais bien par l'Union européenne, comme cela figure à l'article 1er du Traité de Maastricht, signé le 7 février 1992, ratifié par la France, par référndum le 20 septembre 1992, et entré en vigueur après ratification par les 12 Etats membres le 1er novembre 1993.

2. Considérations générales.

En tant qu'élu de l'Opposition, le temps de parole est limité à 5 minutes au maximum ce qui contraint à présenter une argumentation synthétique et percutante à la fois. L'intervention terminée, l'élu de la majorité prend la parole pour apporter sa réponse qui n'est parfois pas très technique, mais plutôt politique, pour ne pas écrire polémique, relayé par d'autres élus, avant l'inévitable mot de conclusion du maire qui enfonce le clou une dernière fois (sur le thème : vous n'avez pas compris, je vais vous expliquer). Ainsi, comme je critiquais le fait que la ville fasse appel à un PPP (Partenariat Public Privé) pour construire la future Arena, ce qui signifie un endettement sur 30 ans pour la ville d'Orléans et un mode de gestion qui privilégie les grands groupes du bâtiments au détriment de la sous-traitance, Michel Martin, Adjont au Maire chargé des finances,m'a répondu que Claude Bartelone et Martine Aubry faisaient de même. Que répondre ?

Le conseil municipal est aussi devenu une tribune qui permet à la majorité municipale de s'opposer à la politique nationale. Ainsi, le Maire ne manque pas une occasion de faire savoir que certains financements de l'Etat sont en baisse contraignant la ville à compenser pour maintenir à niveau l'action menée. C'est oublier que dans le cadre de l'effort de redressement économique national qui est à accomplir, les collectivités locales y prennent leur part. Mais, c'est a aussi un moyen implicite de critiquer la politique gouvernementale.

Si certains peuvent avoir l'impression qu'une séance d'un conseil municipal comporte une part de théâtralisation où chacun joue son rôle, il ne faut pas oublier que la politique reste avant tout un combat pour faire partager au plus grand nombre une vision de la société et de ses conséquences quant à la vie de nos concitoyens. La mienne est écologique, et c'est pourquoi, à mon sens, l'enjeu des prochaines élections municipales sera de savoir si les Orléanais nous confient les responsabilités pour faire d'Orléans une ville en transition. J'y reviendrai dans un prochain article.

Enfin, être élu, c'est aussi participer aux manifestations (j'étais le 2 juin dernier à celle pour la défense des droits des mineurs étrangers isolés représentant EELV Loiret, en l'absence de notre Conseiller Général, Thierry Soler), accepter de se faire critiquer publiquement comme lors de ma présence sur le marché de la Madeleine dimanche dernier sur le thème alors la politique gouvernementale est encore entrain d'échouer ! (sans doute quelqu'un quij m'avait reconnu, mais que je ne connaissais pas) et parfois, tout simplement, recevoir quelques rares encouragements... 

3. Comment me recontrer ?  

Depuis janvier 2013; je tiens une permanence à la mairie de proximité de la Madeleine, 99 rue du Faubourg Madeleine, le samedi matin de 10 heures à 12 heures. La prochaine aura lieu ce samedi 8 juin.




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Philippe DELOIRE