jeudi 29 octobre 2009

Jean-Claude Junker, candidat à la présidence de l'UE.

Dans un entretien accordé au quotidien Le Monde, daté du 27 octobre, le premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Junker, Président de l'Eurogroupe depuis 2004, affirme qu’il n’aurait «pas de raison» de refuser d'entendre un appel qui lui serait lancé par le Conseil européen. En précisant "À condition qu’il soit sous-tendu par des idées ambitieuses pour ce poste »

http://www.lemonde.fr/europe/article/2009/10/27/jean-claude-juncker-candidat-a-la-presidence-de-l-europe_1259168_3214.html

En ce sens, la candidature de Jean-Claude Junker s'oppose à celle de Tony Blair, car il croit à une Union capable de se faire respecter sur la scène internationale tout en incitant l'UE à se donner les moyens de sa politique. En 2005, il n'a pas hésité, lors du référendum sur la Constitution européenne, à mettre en balance sa démission, en cas d'échec, ce que n'a pas fait son homologue des Pays-Bas, ce qu'il lui reproche.

Il incarne la mise en oeuvre de la vengeance des 3 Etats du Benelux. En 1994, chargé de trouver un successeur à Jacques Delors, le Premier Ministre britannique, John Major, s'était opposé à la candidature du Premier Ministre belge, Jean-Luc Dehaene. En 1999, le Premier Ministre belge, Guy Verhofstadt, était candidat à la présidence de la Commission européenne, mais il se heurta au veto...d'un certain Tony Blair, Premier Ministre britannique, qui avait préparé son coup de longue date, en sortant du chapeau le nom de José Manuel Durao Barosso, dont Jacques Chirac, Président de la République, dira "Au moins, il parle français."

Mais, Jean-Claude Junker a un talon d'Achille. Il s'est opposé mordicus aux réformes voulues par la France notamment pour mettre fin ou du moins limiter le rôle des paradis fiscaux, dont le Grand-Duché fait partie. Interviewé, lors d'un 20 heures sur France 2, il avait donné l'impression de ne pas jouer le jeu de la moralisation du capitalisme et de manifester bien peu d'empressement aux tentatives de régulations des pratiques financières qui sont à l'origine en grande partie de la crise que connaît l'UE depuis fin 2008.









C'est lors du Conseil européen des 28-29 octobre que sortira le nom du futur Président de l'UE. Et si un troisième homme émergeait ?

Réponse sous peu ...







http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2009/10/pr%C3%A9sidence-du-conseil-europ%C3%A9en-jeanclaude-juncker-officiellement-candidat.html

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Philippe DELOIRE