samedi 15 mars 2014

L'AGGLOMERATION D'ORLEANS NE PREND PAS DE MESURES QUAND LE PIC DE POLLUTION EST DE COURTE DUREE

Les indices publiés par lig'Air, l'organisme chargé de la surveillance de la qualité de l'air en région Centre, concernant Orléans ne laissent aucun doute. Dans la capitale de la région Centre, l'indice ATMO ( Cet indice journalier permet de traduire sur une échelle de 1 à 10, la qualité de l'air d'une agglomération urbaine de plus de 100 000 habitants) se situait à 7 le lundi 10 mars, à 9 le mardi 11 mars, 8 les deux jours suivants et à 10 le vendredi 14 mars. Voir  http://www.ligair.fr/indices  Cette situation est confirmée par la cartographie qui montre que le nord du Loiret est plus touché que le sud. 

Ce vendredi 14 mars 2014, Lig'Air, dans un communiqué de presse, "annonce un indice d'alerte à la pollution maximum à Orléans et dans le Loiret. L'air est comme ces derniers jours de très mauvaise qualité, chargé de plus de 80 microgrammes de particules en suspension par m3. Sont tout particulièrement en cause les particules fines, qui pénètrent facilement dans les voies respiratoires jusqu'aux alvéoles pulmonaires où elles se déposent, et peuvent donc altérer la fonction respiratoire des personnes sensibles (enfants, personnes âgées, asthmatiques)."

Dans l'édition de la République du Centre datée du 15 mars 2014, le Président de la Communauté d'Agglomération Orléans-Val de Loire, Charles-Eric Lemaignen assume que le fait de ne pas avoir pris de mesures pour lutter contre ce pic de pollution car "le pic de pollution doit diminuer demain". Il précise :" Dans le cas d'espèce, une pollution de courte durée, je ne suis pas sûr que cela soit la meilleure des idées". 

Il es à craindre que Charles-Eric Lemaignen confonde la notion de courte durée avec celle d'intensité. En effet, les risques sur la santé des habitants de l'Agglomération Orléans-Val de Loire n'ont rien d'imaginaire. Charles-Eric Lemaignen sait-il que les particules fines ont été récemment classées « cancérogènes certains » par l'Organisation mondiale de
la santé, alors que le Commissariat général au développement durable à démontré le coût exorbitant de la pollution de l'air pour notre système de santé ? 

Il est acquis que selon le taux de concentration des polluants dans l’air ambiant, la durée de l’exposition, la sensibilité des personnes exposées et la nature de leurs activités, des difficultés respiratoires peuvent apparaître. En raison de leur très faible dimension, les particules polluantes se répandent dans tous les environnements, aussi bien à l'intérieur des habitations qu'à l'extérieur. Une des mesures à prendre est de limiter la circulation des automobiles, camions, mobylettes en ville et par conséquent la gratuité des transports publics est une mesure visant à inciter les habitants à changer leur mode de transport durant cet épisode de forte pollution comme, à Paris, de vendredi 14 mars au dimanche 16 mars inclus et de nombreuses autres villes européennes. 

Pour sa part, l'Institut de veille sanitaire (InVS) a montré, en évaluant l'impact sanitaire de
la pollution atmosphérique dans l'agglomération d'Orléans entre 2008 et 2010, que si l'objectif de réduction des particules fines fixé par l'OMS était respecté, cela permettrait d'éviter près de 83 décès prématurés chaque année. 

Une fois de plus, Orléans demeure si près de Paris, géographiquement, mais si loin sur le plan politique. Faut-il rappeler à Charles-Eric Lemaingnen, comme l'a dit Pierre Mendès-France, "Gouverner, c'est prévoir" ? 




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Philippe DELOIRE